Les plus fréquentes des complications postopératoires sont pulmonaires et cardiovasculaires, tous types de chirurgie confondus. L'identification des patients à risque de complications respiratoires est donc justifiée et de nombreuses études sont régulièrement publiées dans ce but. Dans cet article, sont revus les points suivants. Du fait des voies d'abord, les chirurgies thoraciques mais aussi abdominales hautes sont à risque de complications respiratoires. À cela s'associe la ventilation unipulmonaire en cas de chirurgie thoracique. Leurs retentissements sur la fonction respiratoire sont décrits, en distinguant les différents sites chirurgicaux. La fréquence des complications respiratoires est également expliquée par le fait que le tabac est un facteur de risque commun aux pathologies cardiovasculaires, œsophagiennes et pulmonaires, et qu'une proportion non négligeable de patients nécessitant une intervention chirurgicale a une bronchopneumopathie chronique obstructive. Des publications récentes, prenant en compte les progrès des techniques chirurgicales et anesthésiologiques, rapportent la fréquence de ces complications respiratoires et le risque de les développer en fonction de l'altération de la fonction respiratoire. Si la réalisation des explorations fonctionnelles respiratoires doit être systématique avant toute résection pulmonaire, elle est discutée dans les autres chirurgies, où une anamnèse et un examen clinique « respiratoires » approfondis conditionnent leur demande. Les techniques mini-invasives permettront sans doute de réduire les complications respiratoires, mais les études publiées à ce jour ne permettent pas encore de l'affirmer pour tous les types de chirurgie. Enfin, les guidelines concernant la résection pulmonaire ont été mises à jour par les sociétés savantes au cours des dernières années et présentent des points communs qui sont examinés.