La motricité gastro-intestinale est un des éléments majeurs assurant le confort digestif de l'individu. Elle a deux aspects bien distincts selon qu'on l'étudie en période interdigestive ou postprandiale. L'activité interdigestive est caractérisée par une motricité cyclique, les complexes moteurs migrants qui contribuent à éliminer les résidus de la digestion vers le côlon pour prévenir les phénomènes de pullulation bactérienne endoluminale dans le grêle. En période postprandiale, la fonction de stockage de l'estomac proximal permet une prise alimentaire sans élévation importante de la pression intragastrique. La motricité antro-pyloro-duodénale assure la réduction de taille des particules solides, puis une vidange gastrique progressive autorisant le bon déroulement des phénomènes de digestion et d'absorption. L'estomac joue également un rôle probablement clé dans la régulation de la satiété. La motricité grêlique brasse les aliments avec les enzymes digestives et assure une progression contrôlée du contenu intraluminal pour permettre l'absorption des nutriments. La régulation des phénomènes moteurs est complexe. Elle est assurée à la fois par le système nerveux entérique et le système nerveux extrinsèque (parasympathique et sympathique), dont les contingents efférents et afférents permettent des communications bidirectionnelles entre le système nerveux central et le tube digestif. Le bon fonctionnement de cet axe cerveau-tube digestif est particulièrement nécessaire en période postprandiale.