La mammographie numérique a remplacé progressivement la mammographie analogique à partir des années 2000. Deux principales technologies ont été mises au point, les systèmes CR ou écrans à mémoire, adaptables sur un mammographe classique, et les systèmes DR ou détecteurs plan, systèmes dédiés qui deviennent majoritaires. La numérisation de l'image a permis de développer des applications visant à améliorer les performances de la mammographie. Il s'agit du CAD (computer-assisted detection), de l'angiomammographie et de la tomosynthèse. Le CAD est un programme informatique qui vise à améliorer la performance du lecteur mais n'a pas trouvé sa place en dépistage organisé. L'angiomammographie, mammographie avec injection d'iode, vise à mettre en évidence les cancers qui captent le produit de contraste. Ses performances et indications sont celles de l'imagerie par résonance magnétique avec l'avantage de disposer d'une image synthétique montrant sur deux images les rehaussements anormaux. La tomosynthèse (mammographie 3D) réalise de multiples acquisitions sous différents angles du tube, permettant de reconstruire des plans tomographiques parallèles au détecteur et visant à s'affranchir des superpositions rencontrées en mammographie 2D. La tomosynthèse améliore à la fois la sensibilité et la spécificité de la mammographie 2D, et vise à la remplacer à moyen terme.