La plaque instable – aspects épidémiologiques - 19/03/18
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Au niveau mondial, les maladies cardiovasculaires représentent la première cause de mortalité. En France, la situation est plus favorable puisque, depuis maintenant 14 ans, les décès par maladies cardiovasculaires sont passés en deuxième position (derrière les décès par cancer) avec une amélioration formidable à la fois des événements morbides et mortels depuis ces trois dernières décennies. Cette amélioration est plurielle avec un meilleur dépistage, de meilleures stratégies de prévention à la fois primaire et secondaire mais aussi une meilleure efficacité des traitements de la phase aiguë. Il est maintenant bien établi que les événements cardiovasculaires aigus sont le plus souvent secondaires à des ruptures de plaques athéroscléreuses instables. Aux différents étages artériels, ces ruptures de plaque peuvent entraîner un infarctus du myocarde, un accident vasculaire cérébral ischémique ou encore une ischémie aiguë périphérique, par exemple de membre inférieur. Le volume, la surface, bref l’importance de la plaque athéroscléreuse peut être visualisée par différentes explorations morphologiques. Il existe un paradoxe bien connu depuis de nombreuses années à savoir que la majorité des événements cardiovasculaires aigus sont issus de rupture de plaques ne générant le plus souvent pas de sténose hémodynamiquement significative. Néanmoins, les patients porteurs de sténoses serrées, notamment à l’étage coronaire, présentent le plus fort risque d’évènements aigus. Ces évènements aigus, et nous l’avons compris maintenant depuis quelques décennies, surviennent le plus souvent par rupture d’une plaque non serrée mais comme les patients porteurs de sténoses serrées ont aussi plus de plaques non sténosantes, ce sont bien eux qui ont un risque accru d’événement aigu. On comprend donc que le traitement comprend plusieurs axes, tout d’abord une prévention de l’exposition aux facteurs de risque cardiovasculaire. Ces stratégies sont surtout collectives de santé publique à savoir prévention du tabagisme, prévention d’une mauvaise alimentation, prévention de l’obésité et prévention de la sédentarité principalement. Le second axe de la prévention comporte, chez des patients qui sont porteurs de plaques athéroscléreuses, une moindre exposition aux facteurs de risque cardiovasculaire qui sont à la fois des facteurs de risque d’apparition des plaques mais aussi des facteurs de risque d’évolutivité de ces mêmes plaques, mais aussi d’autres stratégies qui ont pour objet d’éviter que ces plaques ne se rompent. Ces stratégies comportent principalement des médicaments luttant contre l’agrégation plaquettaire en cas d’une fissuration de plaque mais aussi des médicaments luttant contre les facteurs hémodynamiques favorisant la fissuration et la rupture de ces plaques ; à savoir principalement les antihypertenseurs. Enfin, les stratégies en matière de prévention secondaire utilisent les mêmes outils que ceux déjà exposés, avec souvent des objectifs plus stricts. On le voit bien, il reste d’énormes progrès à accomplir à la fois sur le plan de la prise en charge individuelle mais aussi des stratégies collectives pour continuer à réduire l’incidence et l’impact des maladies cardiovasculaires.
Il testo completo di questo articolo è disponibile in PDF.Mots clés : Epidémiologie, Prévention
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Vol 43 - N° 2
P. 76-77 - Marzo 2018 Ritorno al numeroBenvenuto su EM|consulte, il riferimento dei professionisti della salute.
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