L'insulinorésistance joue un rôle central dans la genèse du diabète de type 2, et est associée à de nombreux facteurs de risque cardiovasculaires que l'on retrouve dans l'obésité ou chez les patients dysmétaboliques. Aussi, rechercher et caractériser la résistance à l'insuline est un des éléments importants dans ces situations physiopathologiques. Néanmoins, la sensibilité à l'insuline est fortement corrélée à la sécrétion d'insuline qui s'adapte à cette résistance. Ainsi, la mesure de l'insulinorésistance doit toujours être appréciée avec celle de l'insulinosécrétion en regard. Le choix d'une méthode de mesure ou d'une autre dépend néanmoins de la nature de l'information recherchée et des moyens disponibles. Le clamp hyperinsulinémique euglycémique (CHE) est la méthode de référence pour évaluer la sensibilité à l'insuline chez l'homme. Sa complexité de mise en œuvre, en limite néanmoins l'utilisation aux protocoles de recherche et à des équipes spécialisées. Aussi, plusieurs index dérivés des mesures de glycémie et d'insulinémie à jeun, ou au cours d'une hyperglycémie provoquée par voie orale (HGPO), ont été développés pour évaluer la résistance à l'insuline dans diverses populations. Dans cette revue, les techniques permettant de mesurer et de quantifier la sensibilité à l'insuline chez l'homme sont présentées en indiquant leurs limites et leur intérêt.