Les enfants de petit poids de naissance sont définis comme les enfants de moins de 2500 g et d'âge gestationnel supérieur à 22 semaines d'aménorrhée. Ils concernent deux pathologies volontiers intriquées : la prématurité et l'hypotrophie. En France, ils représentent 6 à 8 % des naissances. Les principales étiologies sont : les travails prématurés sans ou avec rupture des membranes, l'hypertension artérielle, dont 72 % sont des prééclampsies, et les hémorragies avec notamment l'hématome rétroplacentaire et le placenta praevia. Pour une prise en charge optimale de ces accouchements, il faut en premier lieu connaître les paramètres déterminants pour assurer le meilleur pronostic maternel et périnatal. Ce n'est qu'après les avoir évalués qu'est réalisé l'accouchement, et en particulier son mode. Les paramètres à prendre en compte sont : l'âge gestationnel, l'estimation du poids fœtal, l'étiologie du faible poids de naissance et divers examens de surveillance (analyse du rythme cardiaque fœtal classique, analyse informatisée du rythme, score biophysique, examens Doppler). Il est communément admis qu'un fœtus de petit poids est plus fragile et tolère moins bien des contractions utérines qu'un fœtus à terme. De plus, l'interprétation du rythme cardiaque fœtal (RCF) est dans ce cas plus délicate et il semble nécessaire d'intervenir plus rapidement en cas d'anomalie du RCF chez l'enfant de petit poids. La voie d'accouchement est en principe la voie vaginale, mais les pathologies causales ou la fragilité du fœtus de petit poids expliquent le recours assez fréquent à la césarienne. Les parents doivent toujours être informés sur les différentes investigations, traitements ou actions de prévention qui sont proposés, leur utilité, leur urgence éventuelle et leurs conséquences. Au vu des résultats des dernières études françaises sur l'extrême prématurité, les équipes françaises devraient réévaluer leur pratique étant donné la persistance de différences importantes des taux de survie entre certains pays développés et la France.