Les situations qui peuvent amener le médecin non spécialisé en ophtalmologie à s'intéresser aux affections ophtalmopédiatriques sont, d'une part, les pathologies fréquentes, d'autre part, les pathologies graves. Les problèmes fréquents sont les anomalies visuelles (troubles de la réfraction) et les strabismes pour lesquels le médecin généraliste et le pédiatre sont en première ligne, étant les mieux à même d'effectuer le dépistage mis en avant par la nouvelle version du carnet de santé, ainsi que les petites urgences constituées par les pathologies de surface et les petits traumatismes. Les problèmes graves sont ceux dont le premier symptôme, signalé par les parents, traduit une pathologie mettant en jeu le pronostic visuel, voire vital, et qui doivent être rapidement confirmés pour ne pas retarder la prise en charge spécialisée. Il s'agit des troubles des milieux oculaires (glaucome congénital, cataracte, décollement de rétine) et des tumeurs (rétinoblastome surtout).