L'endofibrose artérielle est une pathologie artérielle oblitérante acquise spécifique de certains sportifs de haut niveau. Le sport d'endurance qui est le plus souvent responsable de cette lésion sténosante endoluminale reste le cyclisme. Cette pathologie survient chez des sujets jeunes, indemnes de facteur de risque cardiovasculaire, pratiquant un sport d'endurance (cyclisme, mais également course de fond, marathon, triathlon, etc.). Le profil sportif typique est un cycliste ayant totalisé plus de 100 000 km depuis ses débuts. La symptomatologie clinique est très évocatrice. Il s'agit d'une douleur de cuisse survenant à l'effort supramaximal. On différencie la douleur paralysante quadricipitale, du gonflement de cuisse, qui oblige le coureur à réduire son intensité sportive. L'examen clinique est le plus souvent normal, en dehors des possibles complications thrombotiques. Le bilan nécessite la réalisation d'une épreuve d'effort spécifique en fonction de l'activité sportive du patient (home-trainer, tapis de course, etc.). En cas de lésion iliaque externe, on observe une chute dès les premières minutes, des pressions systoliques à la cheville, du membre concerné. Le bilan est ensuite poursuivi par la réalisation d'une imagerie (angioscanner, angio-imagerie par résonance magnétique). Cette imagerie permet la visualisation d'une sténose longue, modérée, de l'artère iliaque externe proximale. Cependant, d'autres localisations atypiques sont également possibles et à rechercher. Seule une stratégie chirurgicale permet de traiter cette lésion. Une procédure conservative associant un geste d'endofibrosectomie, au traitement de l'excès de longueur et a une angioplastie ouverte peut être proposée. Pour les lésions les plus sévères, un remplacement artériel par un pontage veineux calibré est à envisager. Les résultats encourageants à long terme ont permis d'assoir les indications.