Actuellement, le chirurgien trouve à sa disposition plusieurs procédés pour traiter les diverses pertes de substances à la jambe :

• la cicatrisation dirigée ;
• la greffe cutanée ;
• les lambeaux pédiculés homo ou hétéro-jambiers, qu'ils soient fascio-cutané, fascio-aponévrotique, musculaire, musculo-cutané ou axialisé ;
• les lambeaux libres cutanés, fascio-cutanés, fascio-aponévrotiques, musculaires, musculo-cutanés ou composés.

Il peut faire appel au lambeau musculaire pédiculé pour plusieurs raisons : couvrir une lésion de la face antérieure de jambe lorsque l'état du revêtement tégumentaire locorégional ne permet pas la pratique d'un lambeau fascio-cutané ; combler et colmater un défect profond, améliorer la vascularisation précaire d'une région, contrôler une infection chronique, favoriser une meilleure consolidation osseuse, sauvegarder une ostéosynthèse, protéger des éléments nobles et enfin éviter la micro-chirurgie.

La technique de prélèvement est relativement simple, la durée d'intervention est courte et le plateau technique peut être rudimentaire. Cependant, la myoplastie est suivie d'un handicap fonctionnel plus ou moins important en fonction du lambeau utilisé. Ce déficit peut être minimisé par des artifices techniques et une rééducation orientée.

Le lambeau musculo-cutané trouve peu d'indications depuis l'avènement du lambeau fascio-cutané. Le lambeau musculaire pur est désormais préféré au lambeau musculo-cutané. Car, outre la possibilité de surveiller dans de meilleures conditions l'évolution précoce de la lésion recouverte, il possède une plus grande plasticité pour le matelassage de la perte de substance et donne un résultat esthétique bien meilleur tant au niveau du site receveur que du site donneur. (tableau I)

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