Le bien-être physique des sujets atteints de schizophrénie est remarquablement négligé. Ces sujets ont une plus haute prévalence de diverses maladies physiques et un plus fort taux de mortalité de causes naturelles que la population générale. Ils n'ont pas profité des récentes tendances favorables concernant la mortalité par maladies physiques. Leur accès aux soins physiques est réduit et la qualité des soins physiques qu'ils reçoivent est moins bonne que dans la population générale. Pour faire face à cette situation, la première étape consiste à sensibiliser les professionnels de santé mentale, les généralistes, les sujets schizophrènes et leurs familles à ce problème. Les autres étapes essentielles sont l'éducation et la formation des professionnels de santé mentale et des généralistes, et la mise en place d'une intégration appropriée entre les soins de santé mentale et de santé physique. Enfin, le besoin de recherches plus poussées dans ce domaine se fait cruellement sentir. Si nous ne considérons pas la promotion de la santé physique chez les schizophrènes comme une priorité, nous aurons du mal à convaincre que nous visons vraiment à une meilleure qualité de vie des patients et à la protection de leurs droits civiques.