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Cocaïne et alcool : des liaisons dangereuses - 05/03/10

Doi : 10.1016/j.lpm.2009.05.011 
Jérôme Lacoste , Manuela Pedrera-Melgire, Aimé Charles-Nicolas, Nicolas Ballon
Service de psychiatrie et d’addictologie, CSRM/USSARD, Hôpital Clarac, CHU de Fort-de-France, F-97261 Fort-de-France Cedex, Martinique, France 

Jérôme Lacoste, Service de psychiatrie et d’addictologie, Hôpital Clarac, CHU de Fort-de-France, BP 632, F-97261 Fort-de-France Cedex, Martinique, France.

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Points essentiels

La cocaïne est la deuxième substance illicite la plus consommée après le cannabis, aux États-Unis comme en Europe. Elle est très souvent consommée en association avec d’autres substances psycho-actives.

L’abus simultané d’alcool et de cocaïne est le plus fréquent. Un diagnostic d’alcoolodépendance peut être porté dans 50 à 90 % des cas de cocaïnomanie. Lors de la prise en charge d’un cocaïnomane, il est important de caractériser les modalités d’usage de cocaïne mais aussi les modes de consommation des substances associées, notamment l’alcool.

L’alcool est souvent consommé pour diminuer l’anxiété et les manifestations dysphoriques secondaires à l’arrêt de l’intoxication à la cocaïne. La consommation d’alcool peut également déclencher une envie irrésistible de consommer de la cocaïne, et être responsable de rechutes même après plusieurs mois d’abstinence à la cocaïne.

L’intervention brève et les principes de l’entretien motivationnel peuvent être utilisés dans ce contexte pour réduire la consommation d’alcool et prévenir les rechutes de cocaïne.

En l’absence de symptômes sévères de sevrage à la cocaïne, les protocoles indiqués dans le sevrage à l’alcool peuvent être utilisés en cas de codépendance. Dans ce cas, des doses moyennes de benzodiazépines moindres sont nécessaires pour traiter ce syndrome de sevrage.

Les thérapies cognitives et comportementales, seules ou associées à une prescription médicamenteuse, peuvent être utilisées dans la prise en charge d’un patient coconsommateur d’alcool et de cocaïne. La combinaison de plusieurs approches psychothérapeutiques donne les meilleurs résultats à long terme.

En l’absence de protocole standardisé, quatre molécules (disulfirame, baclofène, topiramate et naltrexone) peuvent être proposées pour aider les patients à maintenir une abstinence au long cours, mais aucune n’a fait la preuve de son efficacité et leur prescription reste encore du champ de l’expérimentation, aucune n’ayant d’autorisation de mise sur le marché pour des indications en addictologie.

Il testo completo di questo articolo è disponibile in PDF.

Summary

Key points. Cocaine, the second most frequently consumed illicit substance after cannabis in both United States and Europe, remains the psychostimulant of choice for many, often mixed with other psychoactive substances.

It is most frequently associated with alcohol, and a diagnosis of alcohol dependence may be made in 50%-90% of cocaine-dependent subjects. When treating cocaine addicts, it is important to characterize not only the modalities of cocaine use but also the modes of consumption of other substances, notably alcohol.

Alcohol is often consumed to reduce the anxiety and discomfort resulting from cocaine withdrawal. Alcohol may also trigger an irresistible craving for cocaine, which can result in frequent relapses even after several months of cocaine abstinence.

Brief intervention and motivational interview techniques can help to reduce alcohol use and prevent cocaine relapses in this context.

In the absence of severe cocaine withdrawal symptoms, the guidelines for treating alcohol withdrawal syndrome may be applied for cocaine and alcohol codependence. Lower doses of benzodiazepine are needed for treating this alcohol-cocaine withdrawal syndrome.

Cognitive behavioral therapies, alone or in combination with psychotropic medication, are accepted therapeutic approaches for alcohol-cocaine dependence. It is also accepted that over the long term the combination of psychotherapeutic treatments is usually more effective than any single approach.

In the absence of a therapeutic consensus, four drugs (disulfiram, baclofen, topiramate and naltrexone) are most often recommended to promote and maintain abstinence; nevertheless, their efficacy has not been proven and their use remains experimental and off-label: they have not been approved by health authorities as treatment for addictions.

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