Les chimiothérapies anticancéreuses peuvent exposer à des complications digestives à l'origine d'une toxicité dose-limitante. Elles sont parfois graves et mettent alors en jeu le pronostic vital. Les principales complications digestives associées aux chimiothérapies sont les nausées et les vomissements, la mucite et la diarrhée. La prise en charge de ces complications a récemment bénéficié de la mise à disposition de recommandations établies à la lumière des thérapeutiques nouvellement apparues. Les nausées et vomissements, conditionnés par le potentiel émétisant de la chimiothérapie, peuvent être traités par trois grandes classes thérapeutiques que sont les corticoïdes, les sétrons et les antagonistes des récepteurs de la NK1. Le traitement des mucites est avant tout préventif et empirique. Le traitement de la diarrhée est essentiellement symptomatique, l'hospitalisation pour réhydratation et l'éventuel traitement par octréotide devant être envisagée en cas de déshydratation, de douleur ou de fièvre concomitante. Une cause spécifique de diarrhée doit toujours être dépistée (infection virale ou bactérienne, toxicité propre des antinéoplasiques, entérocolite neutropénique).