Accidents vasculaires cérébraux - 01/01/98
Dominique Deplanque : Interne diplômé d'études supérieures de neurologie, service de neurologie B
Corinne Gautier : Praticien hospitalier, unité de neurosonologie
CHRU de Lille, hôpital Roger-Salengro, rue du 8 mai 1945, 59037 Lille cedex France
centre hospitalier de Cambrai, 59407 Cambrai cedex France
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Riassunto |
Les accidents vasculaires cérébraux (AVC) sont la troisième cause de mortalité et la première cause de handicap dans les pays industrialisés. Toutefois, leur incidence diminue depuis une trentaine d'années par la sensibilisation et la prise en charge des facteurs de risque vasculaire, hypertension artérielle en tête. Les stratégies diagnostiques et thérapeutiques sont désormais bien établies, autant pour les hémorragies cérébrales, qu'elles soient lobaires ou profondes, que pour les infarctus cérébraux qui constituent environ 80 % des AVC. Il est désormais acquis qu'il faille considérer ces patients, quelle que soit la gravité initiale, comme des urgences absolues vitales et fonctionnelles. L'hospitalisation urgente, dans un service neurovasculaire, sauve des vies et diminue le handicap résiduel par une prévention très précoce des complications non spécifiques et l'instauration d'une prévention antithrombotique. Un certain nombre d'examens complémentaires sont indispensables en urgence, dont le scanner cérébral, seul moyen formel de faire le distinguo hémorragie/ischémie. Il n'existe pas à ce jour de traitement curatif validé de la phase aiguë de l'infarctus cérébral. Néanmoins, de nouvelles voies thérapeutiques sont en plein développement et sont en cours d'évaluation, comme la fibrinolyse, les neuroprotecteurs. Des traitements utilisés pour la prévention secondaire sont probablement utiles dès la phase aiguë comme l'anticoagulation et l'antiagrégation. Passé la phase aiguë, le travail du médecin généraliste sera essentiel pour réduire les facteurs de risque dans tous les AVC, surveiller le traitement antithrombotique dans l'ischémie cérébrale (antiagrégant plaquettaire si la cause est athéroscléreuse, antivitamine K si la cause est cardiaque), prescrire la kinésithérapie et, si besoin, l'orthophonie et suivre l'évolution neurologique. L'omnipraticien connaissant les indications désormais validées de l'endartérectomie carotidienne pourra ainsi éclairer son patient pour une prévention secondaire optimale. L'avenir de la prise en charge des AVC passera probablement par un développement des techniques d'imagerie non invasives, par la détermination de facteurs de risques génétiques et par une approche médicamenteuse en phase aiguë multimodale qui nécessitera d'être validée.
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