On ne peut concevoir l'arbre vasculaire que comme une entité, voire un organe unique avec un continuum physiologique qui s'exprime malgré une variabilité importante de structure, de régime de débit et de pression. Le calibre des vaisseaux varie de plus de 7 mm à moins de 3 μm. Un élément essentiel est constitué par l'endothélium vasculaire qui recouvre jusqu'à 50 km de vaisseaux, réalisant une surface de 1 000 à 1 500 m² dont, en grande partie, la microcirculation. Il assure une fonction physiologique essentielle constituant l'interface sans paroi vasculaire et constitue une barrière dont la perméabilité est sélective. Sur un plan hémodynamique, le débit et la pression sont des éléments fondamentaux. Plusieurs lois physiques régissent les conditions hémodynamiques de manière à assurer un écoulement adapté du sang. Chez l'homme, l'écoulement sanguin est en général laminaire dans les conditions normales. Il devient turbulent dans des situations physiopathologiques particulières. Il est essentiel de considérer la nécessité d'adaptation de la circulation aux différents territoires. Ainsi, le système microcirculatoire qui représente une part importante est un système à basse pression avec un régime d'écoulement non pulsatile. Le régime circulatoire est adapté aux différents organes, à leur métabolisme et à leur régime de pression. Différents facteurs vont permettre l'adaptation tensionnelle. Cette adaptation peut être mise en jeu de manière rapide ou différée. Les mécanismes sont alors de nature différente, mécanismes nerveux, vasomoteurs, ou liés à la volémie. L'ensemble des mécanismes permet l'adaptation des conditions circulatoires au niveau des différents organes en fonction des conditions du moment.