Le cerveau est l'une des cibles privilégiées de l'hypertension artérielle. Les valeurs seuils de pression artérielle fixées pour définir l'hypertension correspondent à un niveau de risque considéré élevé à l'échelon d'une population. Une élévation brutale et importante de la pression artérielle expose au risque d'encéphalopathie hypertensive aiguë caractérisée par un tableau clinicoradiologique spécifique. D'autre part, de nombreuses études montrent que des niveaux élevés de pression artérielle de manière chronique sont associés à un risque accru d'accident vasculaire cérébral, de troubles cognitifs et de démence vasculaire ou de type Alzheimer, qui constituent des problèmes majeurs de santé publique actuels et à venir. Des données émergentes suggèrent que non seulement le niveau moyen de pression artérielle, mais également certaines caractéristiques telles que la variabilité ou encore l'instabilité tensionnelles influenceraient la survenue de complications cérébrovasculaires. Enfin, il existe des preuves scientifiques de l'intérêt de baisser la pression artérielle afin de réduire le risque d'accident vasculaire cérébral et de démence, soulignant la nécessité d'un dépistage et d'une prise en charge thérapeutique adaptée du patient hypertendu.