Avec l'utilisation de plus en plus importante de l'imagerie abdominale en coupes, notamment dans l'évaluation diagnostique de l'extension des cancers, des masses surrénaliennes fortuites sont fréquemment détectées. La question clinique la plus commune est d'estimer si ces masses sont bénignes ou malignes. Le but de ce chapitre est de décrire les résultats et les avancées récentes des méthodes non invasives de l'imagerie pour la caractérisation précise des masses surrénaliennes détectées. Les masses surrénaliennes bénignes telles que les myélolipomes, les adénomes riches en lipides et les kystes ont des aspects pathognomoniques. La caractérisation des lésions surrénaliennes est fondée sur la détermination de la taille, la morphologie, sur l'évaluation des valeurs d'atténuation en tomodensitométrie, la cinétique du rehaussement après contraste, et sur l'intensité de la baisse de signal sur les séquences en opposition de phase en imagerie par résonance magnétique (IRM), ainsi que sur certaines techniques spécifiques (scintigraphie, positron emission tomography-scanner [PET]-scan). L'ensemble de ces éléments est regroupé dans un algorithme définissant une véritable stratégie diagnostique permettant la caractérisation radiologique de la plupart des lésions. La biopsie apporte la preuve histologique des autres lésions regroupées dans le registre « non-adénome » : adénome pauvre en lipides, métastase, carcinome corticosurrénalien, phéochromocytome, lymphome, tumeur conjonctive rare...