La rage est une zoonose virale d'inoculation, dont les agents étiologiques sont les lyssavirus. On distingue la rage canine, la rage selvatique et la rage des chiroptères. L'Organisation mondiale de la santé (OMS) estime que la rage tue chaque année 50 000 personnes dans le monde, dont la moitié sont des enfants. Les mammifères domestiques sont le plus fréquemment la cause des contaminations, suivis par les chiroptères. La rage est une affection neurologique qui réalise un tableau d'encéphalomyélite. Le traitement doit être débuté le plus rapidement possible après l'exposition, car il n'y a toujours pas de traitement validé de la rage déclarée. Le traitement postexposition comprend des injections de vaccins associées parfois à une sérothérapie. Les vaccins produits sur culture de cellules sont bien tolérés et très efficaces. Ils sont également utilisés en préexposition chez les personnes en contact avec les virus, avec des animaux, ou chez les voyageurs. La vaccination antirabique préventive est largement indiquée chez l'enfant qui séjourne dans une zone d'enzootie. L'utilisation de vaccins plus immunogènes a permis de simplifier les protocoles thérapeutiques. La rage humaine peut être éradiquée si les produits biologiques sont disponibles partout à un prix abordable pour tous, et si la formation et l'éducation permettent de traiter les personnes exposées à temps. Cependant, la vaccination animale reste le meilleur moyen de limiter les contaminations humaines. Enfin, seule la recherche sur la pathogénie de la maladie, encore mal connue, permettra de traiter la rage déclarée.