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Définition des états infectieux - 01/01/96

[36-983-A-10]
Alain Tenaillon : Ancien chef de clinique-assistant des hôpitaux de Paris, praticien hospitalier, chef de service de réanimation
Jean Reignier : Ancien interne des hôpitaux de Paris, assistant spécialisé réanimation
Hôpital Louise-Michel, quartier du canal, 91014  Evry-Courcouronnes cedex France
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Riassunto

Pendant très longtemps l'infection était essentiellement définie par la localisation de son foyer, par le germe responsable et/ou par l'existence d'une dissémination sanguine, bactériémie ou septicémie. La notion de " syndrome infectieux " vit rapidement le jour, les infections ayant à l'évidence des signes cliniques et surtout des signes de gravité communs (on parlait de " syndrome malin " des maladies infectieuses devant les formes graves avec troubles circulatoires). Reilly le premier, dans les années 1930, montra que des produits bactériens pouvaient induire chez certains animaux des réactions violentes conduisant à la mort sans que l'on puisse à proprement parler d'infection. Toutefois, en pathologie humaine et compte tenu des limites de la réanimation à cette époque, la survenue rapide du décès en cas de forme grave, ne permettait pas une analyse précise des causes de la mort qui était toujours attribuée à l'infection elle-même.

Les progrès de la réanimation, en permettant de prolonger la survie des malades, amenèrent à se rendre compte que, malgré des traitements anti-infectieux bien conduits et donc de la guérison probable du processus infectieux, certains malades continuaient à voir leur état s'aggraver. Cette aggravation était marquée par l'apparition, mal expliquée, de défaillances d'organes (poumons, foie, reins..) qui pouvaient évoluer inéluctablement jusqu'à la mort, suggérant un processus non infectieux [2]. Par ailleurs, on s'aperçut secondairement que certains malades, sans infection prouvée, à la suite par exemple d'un traumatisme [12], d'une pancréatite grave ou d'une transfusion massive.., pouvaient présenter un tableau très voisin de celui des états infectieux et d'évolution identique [11].

Il apparaît clairement aujourd'hui qu'un processus infectieux procède en fait de deux phénomènes différents : un phénomène spécifique, directement en rapport avec l'agent pathogène, sa localisation et sa dissémination, et nécessitant un traitement anti-infectieux ; un phénomène non spécifique, lié à la réaction de défense de l'organisme vis-à-vis de cet agent ou de l'un de ses composants et qu'il est convenu d'appeler la réaction inflammatoire. Cette réaction inflammatoire, complexe, est sous la dépendance d'une série de médiateurs lipidiques (prostaglandine, leucotriène, activateur des plaquettes...) et protidiques (cytokines) dont l'activation plus ou moins stéréotypée, peut être provoquée tant par des germes que par de nombreux mécanismes mettant tous en jeu des cellules cibles de l'organisme (macrophages, cellules endothéliales...). Ces médiateurs agissent en réseau d'interaction positive ou négative expliquant la variabilité de la réponse d'un malade à l'autre. Le démembrement de ces médiateurs et de leur mode d'action, s'est largement accéléré au cours des 10 dernières années ; il permet ainsi une ébauche de compréhension du phénomène et peut-être quelques orientations thérapeutiques malgré tous les échecs rencontrés jusqu'à ce jour [1, 3, 10, 25].

Les deux phénomènes infectieux et inflammatoire, liés à la phase initiale, peuvent secondairement devenir indépendants, évoluer pour leur propre compte ou s'autoentretenir éventuellement, créant une grande confusion clinique. La complexité de ces phénomènes, la diversité des tableaux cliniques, l'absence éventuelle d'infection et l'apparition de traitements potentiels de la phase inflammatoire ont amené la communauté scientifique à clarifier la situation pour essayer de définir un langage commun permettant une comparaison raisonnable des malades [27].

La première tentative fut réalisée par Bone en 1989 qui proposa notamment le terme de " syndrome septique " [6]. La proposition de Bone prêtait toutefois à confusion car elle continuait à mélanger au sein de ce syndrome, processus inflammatoire et processus infectieux [27].

Une conférence de consensus en 1991, organisée par la Chest Society et la Critical Care Society, s'attacha donc à mieux définir les états infectieux en proposant plusieurs définitions [5, 7].

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