Critères épidémiologiques prédictifs ou non de l’acceptation du don d’organe par les proches des patients en état de mort encéphalique - 30/08/14
L’équipe de coordination de l’hôpital Beaujon
C. Paugam-BurtzRiassunto |
Introduction |
Dans le cadre de l’activité de prélèvements d’organes et de tissus (PMOT), le refus du don reste un problème fréquent. Deux études anglo-saxonnes ont mis en évidence l’existence de critères épidémiologiques qui seraient associés à l’acceptation du don. Il s’agit de l’âge, du sexe et de la cause du décès. L’objectif de cette étude était de déterminer s’il existe des critères épidémiologiques prédictifs ou non de l’acceptation du don d’organe en France.
Matériel et méthodes |
Il s’agit d’une étude épidémiologique rétrospective réalisée dans une coordination de PMOT du 1er janvier 2007 au 31 décembre 2013. Tous les patients en état de mort encéphalique pour lesquels la question du don d’organe fut abordée par notre équipe ont été inclus. Ceux pour lesquels il existait une contre-indication médicale d’emblée, un obstacle judiciaire ainsi que ceux transférés d’un autre centre pour prélèvement d’organe n’ont pas été inclus. L’âge, le sexe, l’IGS II, la durée de séjour en réanimation et la cause du décès (traumatique ou non) ont été recensés. Une analyse statistique univariée dont les résultats sont exprimés en médiane [interquartiles] ou nombre et pourcentage a été réalisée.
Résultats |
Parmi les patients, 279 ont été déclarés en état de mort encéphalique au cours des 6ans de la période d’étude. Aussi, 106 patients n’ont pas été inclus (44 transferts, 17 obstacles médicolégaux, 45 contre-indication médicale d’emblée). Parmi les patients, 173 dont 95 donneurs et 78 non-donneurs ; soit un taux de refus de 45 %, ont été étudiés. Les résultats sont présentés dans le tableau. L’âge médian du donneur était significativement plus élevé chez les donneurs que chez les non-donneurs (p=0,04) (Tableau 1).
Discussion |
Dans ce travail, l’âge médian des donneurs apparaît significativement plus élevé que celui des non-donneurs. Ce résultat est contraire à celui de l’étude anglo-saxonne qui a montré une acceptation du don plus importante en cas de donneur plus jeune. Cette différence, probablement d’origine multifactorielle nécessiterait d’être confirmée par une étude multicentrique. L’analyse des critères socioéconomiques des patients et de leurs proches pourrait être un élément pertinent afin d’explorer cette différence et pour expliquer ce taux de refus plus élevé que dans la littérature.
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Vol 33 - N° S2
P. A228 - Settembre 2014 Ritorno al numeroBenvenuto su EM|consulte, il riferimento dei professionisti della salute.
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