Dépistage précoce du stress post-traumatique après un séjour en réanimation chirurgicale - 30/08/14
Riassunto |
Introduction |
Dans le cadre de la consultation post-réanimation (CPR), un dépistage des patients suspects d’état de stress post traumatique (ESPT) a été organisé dans le service de réanimation chirurgicale. L’objectif de l’étude était d’évaluer la possibilité de détecter les patients à risque d’ESPT dès leur sortie de réanimation.
Matériel et méthodes |
Après accord du comité d’éthique local, tous les patients francophones hospitalisés plus de 5jours en réanimation chirurgicale adulte ont été inclus. Étaient exclus les patients avec des troubles neurocognitifs majeurs et les patients en phase terminale de néoplasie. Un entretien du patient était réalisé le jour de sa sortie de réanimation, afin d’apprécier le ressenti du séjour, notamment la notion d’angoisse, de douleur, de cauchemars. À la fin de cet entretien, le patient était classé dans l’un des 3 groupes suivants selon l’estimation du risque d’ESPT : « pas de risque » (PR), « risque » (R) ou « doute » (D). Lors de cet entretien les patients étaient informés de l’envoi d’un questionnaire PTSS-10 à leur domicile, au minimum un mois après leur sortie de réanimation. Un score PTSS-10 supérieur à 35 est validé pour le dépistage des patients à risque d’ESPT. Un suivi psychologique était proposé dans ce questionnaire et conduisait à une consultation spécialisée par la cellule d’urgence médico-psychologique en cas de demande du patient. Pour étudier la corrélation entre l’impression à la sortie de réanimation et le score PTSS-10 une régression logistique était utilisée.
Résultats |
Cent quatre-vingt-sept questionnaires ont été envoyés sur une période de 16 mois. Le taux de réponse était de 35 % (65 réponses), 23 % (15 patients) avaient un score PTSS-10 supérieur à 35 et étaient donc suspects de stress post traumatique. La probabilité d’avoir un score PTSS-10 supérieur à 35 était de 6 % pour le groupe PR, de 35 % pour le groupe D et de 50 % pour le groupe R. Dans le but de sélectionner les destinataires du questionnaire, les patients des groupes D et R ont été réintégrés dans un même groupe à risque. La probabilité d’avoir un score PTSS-10 supérieur à 35 était alors de 41 %, avec un odd ratio de 10. La sensibilité de notre détection était de 82 % et la spécificité de 69 % (2 faux négatifs).
Discussion |
Il existe un lien positif entre l’impression clinique en sortie de réanimation et le score PTSS-10 un mois après la sortie de réanimation. Les patients classés à risque ou avec un score PTSS-10 supérieur à 35 sont ciblés pour une consultation spécialisée. Les patients classés à risque ne répondant pas au questionnaire bénéficieront d’un deuxième envoi. Une autre piste serait de revoir, dans le service d’aval, les patients dont le séjour hospitalier se prolonge.
Il testo completo di questo articolo è disponibile in PDF.Mappa
Vol 33 - N° S2
P. A313 - Settembre 2014 Ritorno al numeroBenvenuto su EM|consulte, il riferimento dei professionisti della salute.
L'accesso al testo integrale di questo articolo richiede un abbonamento.
Già abbonato a @@106933@@ rivista ?