Le tissu se caractérise par une grande plasticité, et les facteurs qui contrôlent son développement ne sont pas tous compris. En particulier, le processus de régionalisation des dépôts adipeux, fortement associé au risque cardiométabolique, reste mal élucidé. De plus, nos connaissances actuelles sur le développement de ce tissu sont en plein bouleversement du fait de la remise en question de la dichotomie établissant l'existence de deux types distincts de cellules adipeuses (blanches pour le stockage de l'énergie ou brunes pour la thermogenèse). La découverte de cellules de phénotype intermédiaire, dites beiges, inductibles en fonction des conditions environnementales, pourrait conduire à des applications thérapeutiques futures. En termes de pathologie, l'état inflammatoire de bas grade qui accompagne le développement excessif du tissu adipeux dans l'obésité fait aussi l'objet de nombreuses investigations. Enfin, les causes moléculaires à l'origine de syndromes lipodystrophiques qui compromettent le développement normal du tissu adipeux ont été récemment élucidées, soulignant l'importance de la dynamique intra-adipocytaire des gouttelettes lipidiques.