Le prurit est un signe fonctionnel se définissant comme « une sensation désagréable conduisant au besoin de se gratter ». Le prurit chronique, défini comme persistant plus de six semaines, est fréquent et peut être généralisé ou localisé. L'altération de la qualité de vie qui en résulte est majeure. Les causes sont nombreuses et peuvent être classées en quatre catégories. Tout d'abord, les causes dermatologiques sont fréquentes et nombreuses (exemples : dermatite atopique, gale, psoriasis, lichen plan, urticaire). Lorsque la peau est normale ou le siège de lésions non spécifiques (secondaires au grattage), on parle de prurit sine materia. Il faut alors rechercher une cause générale qui peut être suspectée grâce au contexte et à l'examen clinique. Un bilan paraclinique est le plus souvent nécessaire, mais il n'est pas codifié et doit être orienté par la clinique. Ce bilan pourra permettre d'identifier une cause systémique (exemples : insuffisance rénale, cholestase, hémopathie). Moins fréquemment, il peut s'agir d'une cause neuropathique (exemple : prurit brachoradial). Enfin, la cause peut être psychogène, répondant à des critères diagnostiques précis. Lorsqu'aucune cause n'est retrouvée, il s'agit d'un prurit idiopathique, qui doit être un diagnostic d'élimination. En l'absence de traitement étiologique possible, différentes mesures permettent de soulager le patient.