L'obésité se définit comme un excès de masse grasse avec des conséquences néfastes pour la santé. Les risques associés à la maladie peuvent être évalués grâce à deux paramètres : l'indice de masse corporelle (IMC), corrélé à l'excès de la masse grasse, et le tour de taille, corrélé à la quantité de tissu graisseux abdominal. L'obésité est définie par un IMC supérieur à 30 kg/m² et sa forme abdominale par un tour de taille supérieur à 102 cm chez l'homme et à 88 cm chez la femme dans la définition du National Cholesterol Education Program des États-Unis, la plus utilisée. La prévalence a augmenté fortement dans la seconde moitié du xx^e siècle, dans les pays développés comme dans les pays en voie de développement. Dans les années 2000, cette progression s'est ralentie dans les pays développés. La prévalence de l'obésité en France dépassait 15 % en 2012 contre 6 % dans les années 1980. Dans le monde, de profondes disparités subsistent : les prévalences dépassent 35 % au sud de l'Afrique contre moins de 5 % au Japon chez les femmes et varient chez les hommes de 30 % en Amérique du Nord à moins de 4 % en Chine. L'obésité, surtout dans sa forme massive (IMC≥40 kg/m²), est plus fréquente chez les femmes que chez les hommes ; la prévalence augmente avec l'âge. Les complications de l'obésité sont nombreuses, engageant potentiellement le pronostic vital. Les principales maladies associées sont le diabète de type 2, les cardiopathies ischémiques, les accidents vasculaires cérébraux, l'hypertension artérielle, les dyslipidémies, la stéatose hépatique, la lithiase vésiculaire, les apnées du sommeil, l'arthrose du genou et de la hanche, et certains cancers. L'obésité est donc un problème majeur de santé publique, imposant la mise en place d'une politique adaptée en matière de traitement et de prévention.