Infections à Pneumocystis carinii : clinique - 01/01/96
Service de pneumologie et de réanimation respiratoire, hôpital Tenon, 4, rue de la Chine, 75970 Paris cedex 20 France
Résumé |
La première description du parasite revient à Chagas en 1909, qui prit le Pneumocystis carinii pour un élément du cycle du trypanosome. La maladie chez l'homme fut réellement reconnue après la guerre où furent rapportées des épidémies de pneumopathies interstitielles dans les orphelinats d'Europe centrale chez des enfants dénutris ou en état d'immunodépression congénitale. Vanek et Jirovec [91] reconnurent alors P carinii comme responsable de ces pneumopathies interstitielles plasmocytaires. La pneumocystose disparut dans ces contrées avec l'amélioration des conditions socioéconomiques mais resta présente sporadiquement dans les régions du monde surpeuplées. C'est dans les années 1960 avec l'essor de l'immunodépression thérapeutique que resurgit l'intérêt du corps médical pour cette maladie pulmonaire qui devint plus courante tout en restant du domaine des spécialistes de l'immunodépression (cancérologues, hématologues surtout, transplanteurs). En 1981 furent rapportés simultanément des cas de pneumonie à P carinii (PPC) et de sarcome de Kaposi (SK) chez des homosexuels ne recevant pas d'immunosuppresseurs [34] , l'ère du syndrome d'immunodéficience acquise (SIDA) était née et avec elle une expansion considérable de la PPC. En 1995, le SIDA est l'affaire de tous les médecins, de même que la PPC qui reste l'infection opportuniste la plus fréquente en dépit des progrès en matière de prophylaxie.
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