L'Afrique subsaharienne paie un lourd tribut à la cécité.Ainsi, pour une population d'environ 600 millions d'individus, le nombre d'aveugles est estimé à 8 millions et celui de malvoyants à 24 millions. En raison du vieillissement de la population et en l'absence de stratégies de lutte efficaces, ces chiffres sont appelés à doubler au cours des 20 prochaines années.

La lutte contre la cécité est l'une des interventions de santé publique pour lesquelles le rapport coût-efficacité est l'un des meilleurs.

La cataracte, le trachome (et les cécités cornéennes), le glaucome et l'onchocercose représentent environ 80 % des cécités rencontrées.

Les autres affections posant un problème de santé publique sont représentées par l'avitaminose A, la rougeole, les conjonctivites néonatales, les troubles de la réfraction, les traumatismes et les lésions oculaires du syndrome immunodéficitaire acquis.

Les transitions démographiques et épidémiologiques sont à l'origine de pathologies émergentes (rétinopathies diabétiques et hypertensives).

La prise en charge biomédicale de ces maladies est insuffisante à elle seule pour vaincre les principales causes de cécité. De nombreux autres déterminants (géographiques, climatiques, sanitaires, socioéconomiques, démographiques, culturels ou politiques), ayant pour la plupart la pauvreté en commun, sont à prendre en considération si l'on veut lutter efficacement contre la cécité. Cette lutte mobilise de nombreux partenaires conscients de cet enjeu majeur de santé publique.

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