Les petites inégalités de longueur des membres inférieurs (moins de 2 cm de hauteur) sont des anomalies équivoques. Elles recouvrent à la fois des inégalités connues car accidentellement acquises, mais aussi des inégalités ignorées ou négligées à étiologie parfois difficile à établir.

Parmi ces dernières, il convient de différencier les inégalités anatomiques vraies des inégalités géométriques de hauteur.

Les inégalités anatomiques sont souvent segmentaires. Les inégalités géométriques sont la résultante d'attitudes « vicieuses ».

La mesure de l'inégalité elle-même est à la fois clinique et radiologique. Les répercussions sur le reste de l'appareil locomoteur sont appréciées par l'examen clinique. Elles sont confirmées et mesurées par les examens complémentaires.

La pathogénicité des petites inégalités n'est définitivement établie que lorsque le traitement adapté corrige la symptomatologie les incriminant.

Le traitement, suivant les étiologies, fait appel tantôt à la rééducation, tantôt aux adjonctions orthétiques, parfois aux deux. Les adjonctions orthétiques peuvent être de deux ordres : purement correctrices des attitudes adaptatives quand elles sont réductibles, ou purement compensatrices de hauteur pour les inégalités anatomiques certaines. Ces deux aspects peuvent être complémentaires et combinés. Les orthèses, quand elles sont requises, doivent être pensées, mesurées, progressives. Leur tolérance reste cependant capricieuse et seul l'avis du patient peut confirmer si la correction est judicieuse et bien adaptée.

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