Infections à streptocoques - 01/01/02
Jean-Marc Gandois : Médecin biologiste, directeur du laboratoire d'analyses
Nouvelle Clinique de l'Union, 31240 Saint-Jean France
Service de maladies infectieuses, hôpital de Purpan, place du Docteur-Baylac, 31052 Toulouse cedex France
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Résumé |
Le genre Streptococcus (S.) comporte de nombreuses espèces pathogènes pour l'homme. Certaines sont associées avec une fréquence particulière à des tableaux infectieux assez caractéristiques. Ainsi, S. pyogenes (groupe A) est-il le principal responsable de la quasi-totalité des angines bactériennes. Mais il est aussi source de complications non suppuratives telles que le rhumatisme articulaire aigu ou certaines glomérulonéphrites aiguës. Ses propriétés toxinogènes sont à l'origine de la scarlatine, de syndrome de choc, mais participent également à la genèse d'atteintes cutanées ou sous-cutanées comme l'érysipèle ou les fasciites nécrosantes. Quant à S. agalactiae (groupe B), son implication dans les infections néonatales (fièvre puerpérale) est reconnue depuis longtemps. Les streptocoques des groupes C et G partagent des caractères pathogéniques avec ceux du groupe A et sont notamment responsables d'érysipèle, voire de glomérulonéphrites aiguës. Les entérocoques et les streptocoques du groupe D, notamment S. bovis, sont souvent associés aux endocardites. Les streptocoques du groupe milleri sont fréquemment retrouvés dans des abcès profonds. Les autres streptocoques oraux (non hémolytiques) représentent la première cause d'endocardite bactérienne. Enfin, d'autres streptocoques, plus rares, sont responsables d'anthropozoonoses dont S. suis transmis par le porc, à l'origine de méningite chez l'homme et S. iniae, transmis par certains poissons, à l'origine de cellulites de la main. Sur le plan clinicoépidémiologique, depuis la fin des années 1980 et le début des années 1990, l'attention s'est portée sur les streptocoques du groupe A à l'origine de fasciite nécrosante (« bactéries mangeuses de chair ») et sur l'augmentation de l'incidence du rhumatisme articulaire aigu dans certaines régions des États-Unis. Concernant la sensibilité aux antibiotiques, heureusement, au fil des années, les concentrations minimales inhibitrices de S. pyogenes et de la majorité des autres streptocoques à la pénicilline sont restées basses. Cependant, depuis quelques années, une augmentation de la résistance des streptocoques viridans aux bêtalactamines est constatée, de même qu'une diffusion préoccupante de souches d'entérocoques (Enterococcus faecium) multirésistantes.
Mots-clés : Streptococcus, Enterococcus, dermohypodermite, infections néonatales, antibiorésistance, angines, endocardite
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