Évaluation des paramètres nutritionnels préopératoires dans une cohorte d’adénocarcinome pancréatique résécable - 16/03/19
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Résumé |
Discipline |
Clinique.
Introduction et but de l’étude |
La chirurgie permet d’augmenter la survie à long terme dans l’adénocarcinome pancréatique (ADKP) localisé, cependant la morbidité reste élevée justifiant une meilleure sélection des patients.
Les données actuelles démontrent que dans l’ADKP, la perte de poids, un IMC bas et la perte de masse maigre sont corrélés à une majoration du risque de complications post opératoires.
Il est donc recommandé de réaliser un dépistage nutritionnel systématique lors du diagnostic et la prise en charge nutritionnelle est depuis les dernières recommandations de la société française d’anesthésie et réanimation (SFAR) et de la société française de nutrition clinique et métabolisme (SFNCM) bien codifiée.
Le but de ce travail était d’évaluer la prise en charge nutritionnelle préopératoire des patients présentant un ADKP résécable et de comparer l’évolution des patients suivant leur grade nutritionnel et statut sarcopénique préopératoire.
Matériel et méthodes |
Au total, 87 patients atteints d’un ADKP et opérés dans un centre universitaire entre 2010 et 2014 ont été rétrospectivement inclus. Les paramètres clinico-biologiques et nutritionnels ont été recueillis au diagnostic et un mois après la chirurgie. La dénutrition était un critère composite, et devait comporter un des trois paramètres suivant : une perte de poids≥10 % en 6 mois, un IMC≤18,5kg/m2 ou<21kg/m2 en cas d’âge>70 ans, une albuminémie<30g/dL. La sarcopénie radiologique était définie par une valeur de l’index musculaire squelettique inférieure à 52,4cm2/m2 chez l’homme et inférieure à 38,5cm2/m2 chez la femme.
Résultats et analyse statistique |
Au total, 63,4 % des patients étaient dénutris et 60 % sarcopéniques. Un total de 13 % des patients avaient eu une évaluation nutritionnelle en préopératoire et 42 % avaient reçu une immunonutrition. Moins de 5 % des malades dénutris avaient eu une nutrition artificielle comme recommandée en préopératoire.
Les marges de résection étaient significativement meilleures (R0) chez les patients non dénutris (96,2 % vs 75 %, p=0,0251). Les patients du groupe dénutris tendaient à présenter plus de complications chirurgicales (33,3 % vs 15,4 %, p=0,0998).
La sarcopénie était cependant le seul marqueur nutritionnel associé à la survie globale (SG) avec une SG de 35 mois pour les non sarcopéniques contre 17,4 mois pour les patients sarcopéniques (p=0,0274).
Conclusion |
La sarcopénie est un marqueur nutritionnel préopératoire prometteur qu’il faudra intégrer à notre pratique courante. Toutefois, il conviendra dans un premier temps de veiller à faire appliquer les recommandations de prise en charge nutritionnelle périopératoire.
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Vol 33 - N° 1
P. 66-67 - mars 2019 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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