La paralysie faciale périphérique (PFP) est une pathologie peu fréquente mais invalidante nécessitant une prise en charge précoce. L’électroneuromyogramme (ENMG) est un examen primordial dans cette pathologie.

L’objecif de cette étude est de décrire les résultats de l’ENMG en cas de PFP, et d’en déduire son intérêt.

Il s’agit d’une étude rétrospective étalée sur 5 ans (2014–2018) et colligeant 14 patients porteurs de PFP et explorés par un ENMG avec étude bilatérale de la conduction nerveuse des branches du nerf facial avec détection des muscles frontal, orbiculaire des lèvres et mentonnier.

L’âge moyen des patients était de 40,4 ans±14,2. La PFP était idiopathique chez 9 patients, post-traumatique chez trois patients et postopératoire chez deux patients. La symptomatologie était du côté droit dans 9 cas. La médiane des amplitudes des réponses motrices dans les territoires des nerfs faciaux supérieurs, moyens, et inférieurs droits et gauches était respectivement de 0,4, 0,3, 0,7, 0,5, 1, et 0,8mV. Le nerf facial supérieur était inexcitable chez trois patients. L’épreuve de détection EMG a montré la présence d’une fibrillation au repos dans 5 cas au niveau du muscle frontal, 6 cas au niveau du muscle orbiculaire des paupières et 3 cas au niveau du muscle mentonnier. L’atteinte des territoires supérieur et moyen était l’atteinte la plus fréquente (50 %).

L’ENMG confirme l’atteinte périphérique du nerf facial, il évalue la sévérité de l’atteinte, ainsi que son évolution. Chow et al. ont estimé la sensibilité et la spécificité de l’étude de la conduction nerveuse du nerf facial pour prédire la récupération à 82 % et 100 %, respectivement.