Quand introduire une hormonothérapie après prostatectomie totale avec curage ganglionnaire positif ? Étude des facteurs influençant le délai d’introduction de l’hormonothérapie - 07/12/19
When to introduce hormone therapy after total prostatectomy with positive lymph nodes? Study of the factors influencing the time of introduction of hormone therapy
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Résumé |
Introduction |
L’hormonothérapie adjuvante, selon Messing, est le traitement de référence après prostatectomie totale et envahissement ganglionnaire. Néanmoins, ce traitement a des effets secondaires et à l’heure du taux de PSA et du curage étendu, ce dogme est remis en cause. Le but de cette étude est de décrire les caractéristiques oncologiques des patients pouvant expliquer le délai d’introduction d’une hormonothérapie chez les patients avec envahissement ganglionnaire.
Méthodes |
Étude monocentrique, rétrospective portant sur 161 patients opérés novembre 1988 à février 2018 dans notre institution, ayant eu une prostatectomie totale dont le curage s’est révélé positif. Pour chaque patient, ont été relevées les données pré opératoires (âge, stade clinique, résultats des biopsies prostatiques, classification de d’Amico) et postopératoires (résultats anatomopathologiques, nombre de ganglions retirés et envahis). La date d’introduction de l’hormonothérapie a été notée. La survie sans traitement hormonal a été établie selon la courbe de Kaplan–Meier et les facteurs oncologiques pré et post opératoires pouvant influencer la mise sous hormonothérapie ont été recherchés selon les tests de Chi2 et de Student, la différence étant significative si p<0,05.
Résultats |
Le nombre moyen de ganglions prélevés était de 12 [1-40]. Le nombre moyen de ganglions envahis était de 2,5 [1-24], le pourcentage moyen de ganglions envahis de 25 % (2,5-100). Avec un suivi moyen de 95 mois (3-354), 88 patients (54,6 %) n’avaient pas de traitement hormonal. Le délai moyen avant introduction d’un traitement hormonal était de 40 mois [0-310]. La survie actuarielle sans hormonothérapie était à 3 ans de 52 % et à 5 ans de 51 %. Seul le pourcentage de ganglions envahis apparaissait comme un facteur déterminant le délai d’introduction d’une hormonothérapie. (29,32 % vs 21,99 % ; p=0,047). La survie sans traitement hormonal était significativement plus élevée chez les patients présentant un envahissement ganglionnaire inférieur à 25 % (p<0,0001) et lorsque le nombre de ganglion envahi était supérieur à 2 (p=0,0294).
Conclusion |
L’envahissement ganglionnaire est un facteur de mauvais pronostic après prostatectomie totale qui conduit à la mise sous hormonothérapie. Notre étude a identifié le pourcentage et le nombre de ganglions envahis comme facteurs permettant d’identifier un groupe de patients qui pourrait bénéficier d’un retard d’introduction de cette hormonothérapie.
Niveau de preuve |
3.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Summary |
Introduction |
Adjuvant hormone therapy is the standard treatment after total prostatectomy with positive lymph node. However, this treatment has side effects and at the time of the PSA era and extensive lymph node dissection, this principle is questioned. The aim of this study is to describe the oncological characteristics of patients that may explain the delay in introducing hormone therapy in patients with positive lymph node.
Methods |
Monocentric, retrospective study of 161 patients from November 1988 to February 2018 in a single French University Hospital, having undergone radical prostatectomy with positive lymph nodes on pathology. For each patient, preoperative data (age, clinical stage, biopsy results, d’Amico classification) and postoperative data (pathological results, number of lymph nodes removed, number of positive lympnodes, recurrence free survival, specific survival and overall survival) were collected. The date of introduction of hormone therapy was noted and survival without hormonal therapy was established according to the Kaplan Meier curve. The pre- and post-operative oncological factors that could influence hormone therapy introduction were investigated with Chi2 and Student tests (statistically significant when P<0.05).
Results |
The mean number of lymph nodes removed was 12 [1-40]. The mean number of positive lymph nodes was 2.5 [1-24], the mean percentage of positive lymph nodes was 25% (2.5-100). After a mean follow-up of 95 months (3-354), 88 patients (54.6%) had no hormonal treatment. The average time to hormonal treatment was 40 months [0-310]. At 3 years, survival without hormone therapy was 52% and 51% at 5 years. Only the percentage of positive lymphnodes appeared to be a significant predictor of the introduction of hormone therapy. (29.32% vs. 21.99%, P=0.047). Hormone-free survival was significantly higher in patients with lymph node involvement less than 25% (P<0.0001) or with less than 2 positive lymph nodes (P=0.0294).
Conclusion |
Lymph node invasion is a factor of poor prognosis after total prostatectomy and leads to introduce hormone therapy. Our study identified the percentage and number of positive lymph nodes as factors that identify patients who may be delayed in introducing this hormone therapy.
Level of proof |
3.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Résultats oncologiques, Cancer de prostate, Métastases ganglionnaires, Prostatectomie totale, Hormonothérapie
Keywords : Oncological outcomes, Prostate cancer, Lymph node metastases, Total prostatectomy, Hormone Therapy
Plan
Vol 29 - N° 16
P. 981-988 - décembre 2019 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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