Evaluation du microbiote génital : une approche émergente en Assistance Médicale à la Procréation - 03/08/20
Assessment of genital microbiota: an emerging approach in Assisted Reproductive Techniques.
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Résumé |
Le microbiote génital participe activement à la santé reproductive féminine. En effet, une dysbiose génitale (déséquilibre du microbiote conduisant à des conséquences néfastes pour la santé de l’hôte) peut favoriser l’apparition d’une infection vaginale, telle qu’une mycose ou une vaginose bactérienne. Des données récentes montrent qu’une dysbiose génitale (en particulier vaginale ou endométriale) serait associée à une altération des chances de naissances vivantes en assistance médicale à la procréation (AMP), en raison d’une diminution des taux de grossesses et d’une augmentation du risque de fausses-couches. En effet, la proportion ou la diversité de certaines souches bactériennes (en particulier Gardenella vaginalis, Proteobacteria, Lactobacillus jensenii, Lactobacillus crispatus ou Atopobium vaginae) au sein des microbiotes génitaux sembleraient associées à l’issue de la tentative, suggérant de nouvelles pistes pour améliorer les résultats en AMP. L’objectif de cette revue est de présenter les données disponibles sur l’association entre le microbiote génital féminin et les chances de succès en AMP. Egalement, la place des prises en charge diagnostique et thérapeutique (probiotiques, antibiothérapie et transplantation de microbiote vaginal) des patientes présentant un microbiote altéré sera discutée. La confirmation de ces données dans les années à venir pourrait entrainer une évolution de la prise en charge en AMP qui serait plus personnalisée en prenant en compte le profil microbiotique d'une patiente.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Abstract |
The genital microbiota actively participates in women’s reproductive health. Indeed, a genital dysbiosis (microbial imbalance associated with adverse effects on host health) can lead to vaginal infections (such as mycoses or bacterial vaginosis). Recent data reported that genital dysbiosis (e.g. vaginal or endometrial) was associated with fewer chances of live births in assisted reproductive technologies (ART), via decreased pregnancy rates and an increased risk of miscarriages. The presence or diversity of certain bacterial strains (in particular Gardenella vaginalis, Proteobacteria, Lactobacillus jensenii, Lactobacillus crispatus or Atopobium vaginae) within the genital microbiota seem to be associated with the outcomes of ART cycles, suggesting new approches to improve ART results. In this review, we aim at presenting the state of art on the association between the female genital microbiota and ART success. The diagnostic and therapeutic approaches (i.e. probiotics, antibiotic therapy and transplantation of vaginal microbiota) in the management of patients with altered microbiota will also be discussed. The confirmation of these data in the coming years could significantly improve the management of infertile patients in ART with a more personalized approach partially based on the female genital microbiotic profile.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : microbiote, microbiome, infertilité, assistance médicale à la procréation, fécondation in vitro, insémination intra-utérine, bactéries
Keywords : microbiota, microbioma, infertility, assisted reproductive techniques, in vitro fertilization, intrauterine insemination, bacteria
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