L’impact de confinement en raison de la pandémie SARS-CoV-2/COVID-19 chez les patients portugais avec polyarthrite rhumatoïde : résultats de l’enquête COVIDRA - 30/11/20
Résumé |
Introduction |
En conséquence de la pandémie SARS-CoV-2, l’état d’urgence a été décrété au Portugal du 18 mars au 3 mai, et il a inclus l’obligation de confinement pour prévenir la propagation de la maladie. L’objectif de cette étude était d’évaluer l’impact d’obligation de confinement chez les patients portugais avec polyarthrite rhumatoïde (PR), afin d’améliorer les soins de santé durant la pandémie et pour préparer à une probable deuxième vague.
Matériels et méthodes |
L’enquête online COVIDRA a été développée pour examiner 5 domaines incluant les symptômes de PR, les comportements face à médication, la nature professionnelle, l’activité physique et la santé mentale. Le questionnaire avait été envoyé aux patients avec PR par courrier électronique et par les réseaux sociaux de la Société portugaise de rhumatologie, de l’Association nationale des patients avec AR et de la Ligue portugaise contre les maladies rhumatismales. Le recrutement a eu lieu pendant les mois de juin et juillet 2020.
Résultats |
Nous avons reçu 441 questionnaires valables. La majorité des répondants étaient des femmes (88,4 %), caucasiens (93,6 %), avec un âge moyen de 58 ans (±13). La majorité (57,6 %) avaient une maladie de longue durée (> 10 ans) et ont été traités avec csDMARDs (63,2 %) et bDMARDs/tsDMARDS (23,7 %). Plus de 40 % ont évoqué aggravation des symptômes dont près de la moitié (17,8 %) ont considéré qu’il était modéré ou sévère. La restriction de la mobilité (34,0 %) et l’augmentation du stress, anxiété ou dépression (27,5 %) ont été indiqués comme les causes de cette aggravation. Seulement 2,5 % des patients a réduit ou suspendu leur médication immunosuppressive par peur de devenir infecté par SARS-CoV-2 ; autres 2,5 % pour faute d’avoir une prescription des médicaments, de capacité d’aller à la pharmacie ou ne pouvant pas acheter les médicaments. Après le confinement, 16,2 % des patients précédemment employés se trouvaient en système de lay-off et 3 % ont perdu leur emploi. La majorité des patients employés avec PR ont pratiqué du télétravail (55,4 %). La majorité des patients ont diminué ou ne pratiquaient pas d’activité physique (80,5 %). Symptômes d’anxiété ou de dépression se sont développées ou se sont accentuées en 67,3 % et 51,9 %, respectivement, dont un tiers environ était modéré ou sévère.
Discussion |
La littérature sur l’impact rapporter par les patients de la pandémie COVID-19 dans les maladies rhumatismales est limitée. Cleaton et al. ont constaté moindre HRQoL chez les patients rhumatismales qui se trouvent dans un rigoureux isolement en comparaison avec ceux qui ne sont pas. Seyahi et al. ont évalué l’état psychologique des patients turcs mais ont découvert faible taux d’anxiété et de dépression par comparaison avec nos patients. Schmeiser et al., Pineda-sic et al. et Fragoulis et al. ont rapporté taux de discontinuité de médication immunosuppressive, par peur de devenir infecté, similaires aux nôtres.
Conclusion |
Les patients portugais avec PR ont enregistré une aggravation significative des symptômes, d’anxiété ou de dépression pendant l’état d’urgence. Seule une minorité des patients ont changé leurs traitements immunosuppressifs par peur de devenir infectés par SARS-CoV-2.
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Vol 87 - N° S1
P. A286-A287 - décembre 2020 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.