Prise en charge et surveillance de la cirrhose - 01/01/00
Yves Deugnier : Professeur universitaire et hospitalier
Clinique des maladies du foie et unité d'alcoologie, hôpital Pontchaillou, 35033 Rennes cedex France
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Résumé |
La cirrhose du foie est un syndrome anatomopathologique, défini comme une atteinte diffuse du foie par un processus associant fibrose annulaire et nodules de régénération et correspondant à l'évolution ultime de la plupart des maladies chroniques du foie. Son diagnostic de certitude repose sur l'examen histologique, mais il peut être évoqué avec une bonne fiabilité devant un tableau clinique, biologique et d'imagerie évocateur. La cirrhose évolue en deux phases : une latente, dite « compensée », pendant laquelle le diagnostic est fréquemment méconnu et une symptomatique dite « décompensée », marquée par la survenue de complications : hémorragie digestive, ascite, encéphalopathie, carcinome hépatocellulaire. La cirrhose est un facteur pronostique péjoratif dans l'évolution des hépatopathies. Le bilan repose sur l'évaluation clinique, le bilan biologique fonctionnel hépatique, l'échographie abdominale et l'endoscopie digestive haute. En cas d'hospitalisation en urgence, la recherche d'une cause de décompensation (infection, hémorragie) s'impose également en urgence. La recherche de l'étiologie de la cirrhose est importante, car elle conditionne le traitement et le pronostic de la maladie ; elle repose sur une démarche par étapes tenant compte du contexte et de la possible intrication des étiologies. Les principales causes sont la consommation excessive d'alcool et les hépatites virales chroniques. La prise en charge thérapeutique repose sur le traitement à visée étiologique, fondamental, et sur celui des complications. Il ne faut pas négliger les vaccinations antivirales A et B et les contre-indications médicamenteuses. La transplantation hépatique a transformé la prise en charge des cirrhoses graves, même si elle est réservée à un petit nombre de patients. Enfin, le dépistage du carcinome hépatocellulaire repose sur l'échographie semestrielle chez des patients compliants et traitables, même si la preuve de son intérêt reste à faire.
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