Approche radiologique élémentaire des affections articulaires - 01/01/85
Université de Louvain. Service de Radiologie (Pr. P. Bodart) - Unité ostéoarticulaire, Clinique Saint-Luc, 10, avenue Hippocrate, B-1200 Bruxelles Belgique
Résumé |
But et moyens : pour s'orienter dans le dédale des affections articulaires et atteindre le diagnostic le plus précis possible sur base d'images pas toujours stéréotypées, l'analyse radiologique doit, en premier lieu, chercher à déterminer quels sont les différents composants de l'articulation qui sont atteints et comment ils le sont (extrémités osseuses, cartilages de recouvrement et membrane synoviale avec sa cavité et ses sécrétions). Cette analyse élémentaire doit permettre de déduire la nature fondamentale du processus pathologique en y apportant, en outre, les nuances qui découlent des modes divers de réaction du système ostéoarticulaire.
Le résultat est que, plus souvent qu'on ne le croit, cette méthode permet d'établir un diagnostic défini et, à tout le moins, d'orienter vers un groupe précis de pathologies, en excluant d'autres affections envisagées dans le diagnostic différentiel clinique.
Pratiquement, l'analyse des modifications radiologiques élémentaires permet en premier lieu de distinguer entre deux grandes familles d'affections : les arthropathies mécaniques (les « chondroses ») et les arthropathies inflammatoires (les « arthrites ») :
- dans l'arthrose, le composant articulaire primitivement lésé est le cartilage dont la résistance est devenue insuffisante pour soutenir les contraintes mécaniques normales ou excessives. Les autres composants de l'articulation sont modifiés de façon inconstante (participation épisodique d'épanchements synoviaux par exemple) et secondaire (modifications osseuses destructrices ou de renforcement, consécutives à la perte de l'amortisseur cartilagineux) ;
- dans l'arthrite, la lésion élémentaire porte sur la synoviale, qui peut être le siège d'une prolifération granulomateuse (pannus) et dont les sécrétions deviennent agressives pour les autres constituants de l'articulation : destruction du cartilage par des collagénases et autres enzymes protéolytiques et stimulation de la résorption osseuse probablement par la production de prostaglandines (fig. 1). Secondairement la destruction cartilagineuse peut à son tour induire des modifications osseuses semblables à celles qui résultent de la destruction cartilagineuse d'origine mécanique (modelé arthrosique secondaire).
Les modifications radiologiques élémentaires pouvant être consécutives à ces atteintes peuvent porter sur :
- - les tissus mous péri-articulaires,
- - les interlignes articulaires,
- - les structures osseuses (modifications sous-chondrales, marginales, régionales),
- - les sites d'insertions ligamentaires (« enthésopathies ») qui peuvent également être le siège d'atteintes spécifiques.
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