Au cours de ces dernières années, l'approche diagnostique des tumeurs cérébrales s'est considérablement simplifiée grâce à l'apport du scanner et de l'imagerie par résonance magnétique. Le moindre signe de souffrance cérébrale, s'il est reconnu précocement et bien interprété par le clinicien, détermine la réalisation de ces examens qui peuvent ainsi détecter, de façon non invasive, un processus tumoral au stade initial de son développement : l'appréciation de sa topographie, de son volume et de sa morphologie est possible dans d'excellentes conditions. Le neurochirurgien dispose ainsi d'une somme d'informations exceptionnelles, notamment sur le plan géographique mais, lors de la décision thérapeutique, la certitude histologique lui fait toujours défaut et pourtant, c'est de celle-ci que dépendent essentiellement l'opérabilité et l'avenir du patient.

Une complémentarité naturelle existe entre les méthodes actuelles de l'imagerie cérébrale et l'approche stéréotaxique : une première illustration peut en être fournie par la similitude des coupes de résonance magnétique nucléaire et les planches de l'atlas de stéréotaxie de Talairach [40]40TALAIRACH J., TOURNOUX P. - Co-planar stereotaxic atlas of the human brain. 3-dimensional proportional system : an approach to cerebral imaging. - Thieme, ed., New York, 1988.

Cliquez ici pour aller à la section Références. L'orientation spatiale est possible dans de bonnes conditions, non pas de façon ponctuelle mais selon une approche globale, spécifique de la méthodologie stéréotaxique de Talairach : la lésion tumorale peut être parfaitement identifiée au sein d'un espace cérébral reconnu dans ses moindres détails. Cette complémentarité et le besoin d'une information histologique précise expliquent le regain considérable d'intérêt manifesté à l'égard de l'exploration stéréotaxique des tumeurs cérébrales, selon des modalités différentes en fonction des possibilités techniques.

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