Pathologie tumorale bénigne et maligne du massif facial - 01/01/95
91, bd Haussmann, 75008 Paris France
Service du professeur Freyss, chef de clinique du service ORL, hôpital Lariboisière, 2, rue Ambroise-Paré, 75010 Paris France
Résumé |
L'accès relativement aisé des patients aux techniques d'imagerie moderne que sont la tomodensitométrie et l'imagerie par résonance magnétique, a considérablement modifié l'approche diagnostique et thérapeutique de ces lésions. Le bilan plus exact du point de départ, de l'extension locale, régionale et à distance des lésions permet de mieux adapter une chirurgie de plus en plus précise et de faire reculer les contre-indications chirurgicales classiques de ces lésions [6] . Les interventions à double équipe, ORL et neurochirurgicale permettent l'abord des extensions sur la base du crâne et dans l'endocrâne, mais nécessitent un bilan préopératoire parfait quant aux extensions locales ou locorégionales [54] . Ce bilan diagnostique ou préthérapeutique en imagerie n'est pas fondamentalement différent, que les lésions soient bénignes ou malignes. Il doit s'astreindre à déterminer le point d'origine de la lésion, à préciser l'extension locale au niveau de l'os et des tissus mous, à rechercher l'extension régionale, lymphatique et les éventuelles atteintes à distance. Il doit bien étudier les extensions dans les régions chirurgicales difficiles que sont la fosse ptérygomaxillaire, la base du crâne et les atteintes orbitaires ou endocrâniennes .
Les protocoles d'exploration peuvent varier, moins en fonction du type de lésion que de la localisation de départ de la tumeur. Trois types d'exploration peuvent être envisagés en fonction de l'origine de la tumeur sur le massif facial et les cavités nasosinusiennes, l'oropharynx et la cavité buccale, ou les glandes salivaires principales. Chaque point d'origine possède des types histologiques de lésions parfois différents, des extensions préférentielles dont découlent des protocoles thérapeutiques multiples.
Il faut aussi signaler la grande variété des types histologiques de tumeur que nous allons rencontrer sur le massif facial et l'imageur doit bien connaître les modalités d'extension de chacune, et les caractéristiques des plus fréquentes.
Nous allons définir dans un premier temps les protocoles d'exploration en fonction du point de départ de la lésion. Nous verrons ensuite les lésions tumorales les plus souvent rencontrées, en précisant leurs particularités épidémiologiques, évolutives et leurs aspects particuliers, lorsque cela est possible, en imagerie.
Plan
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