This study compared anxiety and depression in patients presenting with psychogenic non-epileptic seizures (PNES) with those suffering from psychogenic movement disorders (PMD) to assess the link between these psychiatric pathologies and neurological symptoms.

This clinically descriptive, prospective study involved consecutive patients who fulfilled the clinical and video-EEG criteria for PNES and PMD, and who were recruited over an 18-month period. Semi-structured (according to DSM-IV criteria) psychiatric interviews and self-evaluation using the Beck Depression Inventory and Spielberger State–Trait Anxiety Inventory were carried out. Clinical follow-up was conducted 8–12 months after the first evaluation.

A total of 17 patients were recruited: nine presented with PNES; and eight had PMD. Both patient groups had similar demographic and clinical data as well as depression and personality disorders. Although not statistically significant, there was a trend towards an increased prevalence of a familial medical history of epilepsy and a higher incidence of anxiety disorders among patients with PNES.

The data from this prospective study underscore the clinical and psychiatric similarity between PNES and PMD patients. Further studies involving a larger number of subjects should confirm, from a statistical point of view, the differences suggested in the present investigation and, in particular, the greater incidence of anxiety disorders in PNES patients and the presence of an epileptic parent as a risk factor for PNES.

Comparer l’anxiété et la dépression dans deux populations de patients incluant d’une part des patients présentant des crises non épileptiques psychogènes (CNEP) et de l’autre des patients atteints de mouvements anormaux psychogènes (MAP) afin étudier les liens entre ces deux pathologies psychiques et des symptômes d’allure neurologiques.

Nous avons mené une étude prospective descriptive clinique. Nous avons ainsi recruté consécutivement sur une période de 18 mois des patients répondant aux critères cliniques et vidéo-EEG de CNEP et de MAP. Des entretiens cliniques psychiatriques semi-structurés (DSM-IV) et une évaluation par autoquestionnaires (inventaire de dépression de Beck et inventaire d’anxiété de Spielberger) ont été réalisés. Les patients étaient réévalués huit à 12 mois après la première évaluation.

Dix-sept patients ont été inclus dans cette étude, neuf dans le groupe CNEP et huit dans le groupe MAP. Les deux populations ne différaient pas concernant les données démographiques et cliniques, ainsi que pour les troubles dépressifs et de la personnalité. La prévalence des antécédents d’épilepsie dans l’entourage et l’incidence des troubles anxieux étaient plus importantes dans le groupe des CNEP (différence non significative sur le plan statistique).

Les données de cette étude prospective soulignent la similarité clinique et psychiatrique (anxiété et dépression) des deux populations. Une étude portant sur un plus grand nombre de sujet devrait permettre de confirmer, sur le plan statistique, les tendances mises en évidence, notamment l’incidence plus élevée de troubles anxieux dans les CNEP, et l’existence d’un proche épileptique comme facteur favorisant des CNEP.