La somnolence diurne excessive et les hypersomnies centrales primaires : données épidémiologiques - 02/12/10
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Résumé |
La somnolence diurne est un symptôme qui se rencontre avec une forte prévalence en population générale. La grande variabilité des chiffres de prévalence s’explique en partie par des différences et insuffisances méthodologiques. On peut retenir qu’une somnolence chronique, chez l’adulte, a une prévalence de 15 à 20 % quand elle est modérée et de 6 à 11 % quand elle est sévère. La prévalence varie en fonction de très nombreux facteurs dont l’âge ; elle est très fréquente à l’adolescence et chez le sujet âgé. Enfin, des pathologies sont indépendamment et significativement associées à la somnolence : pathologies du sommeil comme le ronflement, le syndrome d’apnées du sommeil, les hypersomnies centrales ainsi que le retard de phase et l’insuffisance chronique de sommeil ; mais aussi pathologies générales, notamment psychiatriques comme la dépression, l’obésité ou le surpoids ainsi que le diabète. Chez le sujet âgé, il a été mis en évidence une relation très significative entre somnolence et troubles cognitifs, d’une part, et entre somnolence et troubles cardiovasculaires et mortalité, d’autre part. L’origine de la somnolence est très souvent multifactorielle mais il est essentiel de la dépister et de la traiter compte tenu de ses conséquences délétères. Somnolence et accès de sommeil diurnes peuvent révéler une hypersomnie centrale primaire. La prévalence de la narcolepsie avec cataplexie est de 34 à 50 pour 100,000 personnes. L’incidence est très mal connue, elle serait de l’ordre de 0,74 par an pour 100,000 personnes. L’origine de la perte des neurones à orexine est inconnue mais les facteurs associés au déclenchement de la maladie plaident pour une origine auto-immune chez des sujets génétiquement prédisposés. L’étude des formes familiales de la maladie montre que 11 à 21 % des narcoleptiques ont un membre de leur famille atteint de la maladie. Tout reste à étudier en ce qui concerne l’épidémiologie de l’hypersomnie idiopathique, affection encore plus rare que la narcolepsie.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Summary |
Excessive daytime sleepiness is a symptom with a high prevalence in the general population. The huge variability in the prevalence of excessive daytime sleepiness is partly due to different and inadequate methodologies. In adults, chronic and moderate daytime sleepiness is observed in 15 to 20% of the subjects, and severe sleepiness in 6 to 11%. The prevalence may vary according to numerous factors. Age is one of these factors; daytime sleepiness is more frequent in adolescents and older subjects. Several factors and pathological conditions are independently and significantly linked to excessive daytime sleepiness. Among sleep disorders, snoring, obstructive sleep apnea syndrome, central hypersomnias, delayed sleep phase and chronic sleep debt are found significantly associated with excessive daytime sleepiness. Moreover, other diseases such as psychiatric illness and especially depression, obesity or excessive weight, and diabetes are significantly related to daytime sleepiness. In old subjects, a very significant relationship is found between excessive daytime sleepiness and cognitive decline or dementia, and with cardiovascular disease and mortality. Excessive daytime sleepiness is very often multi factorial. It is very important to recognize and treat daytime sleepiness to prevent its deleterious consequences. Among central primary hypersomnias, the prevalence of narcolepsy with cataplexy falls between 34 and 50 per 100,000 people. The incidence is not well known, one study finding the incidence to be 0,74 per 100,000 person-year. The origin of the loss of orexine neurons is not known but the onset of the disease is likely linked to environmental exposures and auto-immune process, in genetically susceptible individuals. The study of familial forms of the disease led to the conclusion that between 11 and 21% of narcoleptic probands had at least one family member with narcolepsy. Nothing is known about the prevalence of idiopathic hypersomnia, which is even rarer than narcolepsy.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Somnolence diurne, Epidémiologie, Prévalence, Facteurs et pathologies associés, Narcolepsie, Hypersomnie idiopathique
Keywords : Daytime sleepiness, Epidemiology, Prevalence, Epidemiologic factors, Risk factors, Narcolepsy, Idiopathic hypersomnia
Plan
Vol 7 - N° 4
P. 129-138 - octobre 2010 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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