Les tumeurs bénignes odontogéniques ou non odontogéniques et les tumeurs malignes constituent au niveau du massif facial un ensemble de pathologies extrêmement diverses. Au cours de la dernière décennie, l'individualisation de nombreuses lésions odontogéniques a profondément modifié l'abord diagnostique de ces lésions. La mise en évidence de variantes au sein d'une même lésion à l'évolutivité potentielle différente, les possibilités d'intrication lésionnelles également au sein d'une lésion influant sur le taux de récidives et donc sur le pronostic, voire les possibilités de récidives sur un mode plus agressif ou dans une lignée voisine soulignent aujourd'hui la nécessité au quotidien d'une confrontation multidisciplinaire fondée sur les données cliniques, radiologiques et anatomopathologiques de toute lésion tumorale ou pseudotumorale de la sphère faciale. Sur le plan radiologique, si le panoramique dentaire reste l'examen de première intention au niveau mandibulaire, la tomodensitométrie (TDM) est devenue l'examen de routine pour préciser une lésion mandibulaire ou explorer une lésion maxillaire. L'imagerie par résonance magnétique (IRM) est aujourd'hui essentielle dans les bilans d'extension en particulier en pathologie tumorale maligne.