Saccades allow object of interest that are perceived by the peripheral retina to be displayed on the fovea, a small central retinal area of maximum visual accuracy. Saccades may be generated under a large variety of circumstances, from reflexive like saccades (e.g. towards a threatening visual cue) to highly volitional saccades (e.g. towards the memorized location of a no longer present visual cue). These different contexts correspond to different complexities of decision-making processes and, on a behavioral aspect, to saccades with different latencies, and to the involvement of different cortical areas. However, whatever their type, saccades need to be fast, in order to avoid any persaccadic visual blur, and accurate since the fovea represents less than 1° of visual angle. This combination of accuracy and velocity is achieved thanks to a collaboration of brainstem and cerebellar oculomotor structures. The basic neural structures involved in these processes are reviewed, a special emphasis being given to clinically relevant mechanisms.

Les saccades permettent de disposer l’image d’un objet perçu en vision périphérique sur la fovéa, une petite région de la rétine centrale où l’acuité visuelle est maximale. Les saccades peuvent être produites dans des conditions très variées, allant des saccades très « réflexes » (dirigée par exemple vers un stimulus menaçant) aux saccades très volontaires (dirigée par exemple vers l’emplacement mémorisé d’un stimulus disparu). Ces différents contextes dans lesquels peuvent être déclenchées des saccades correspondent à des processus de décision différents, se traduisent sur un plan comportemental par des temps de réaction différents et à la mise en jeu d’aires cérébrales différentes. Cependant, quel que soit leur type, les saccades doivent être à la fois rapides, afin de limiter le flou visuel qui pourrait provenir du glissement rétinien de l’image, et précises car la fovéa représente moins d’un degré d’angle visuel. Cette combinaison de vitesse et de précision est assurée par la collaboration de structures oculomotrices situées dans le cervelet et le tronc cérébral. Les bases neurales qui sous-tendent ces processus sont ici revues, en insistant davantage sur ceux qui présentent une pertinence clinique.