Brûlures cornéennes - 01/01/00
Thanh Hoang-Xuan : Professeur des Universités, praticien hospitalier, chef de service
Service d'ophtalmologie, groupe hospitalier Bichat-Claude-Bernard, 46, rue Henri-Huchard, 75877 Paris cedex 18 France
Fondation ophtalmologique A de Rothschild, 25, rue Manin, 75019 Paris France
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Résumé |
Une brûlure cornéenne peut être observée après une exposition à un produit chimique, à des températures extrêmes, ou à des radiations ultraviolettes ou infrarouges. Elle se traduit toujours par une lésion plus ou moins sévère de l'épithélium cornéen et/ou conjonctival, et est parfois associée à une atteinte du stroma cornéen, de la chambre antérieure, de l'iris, du corps ciliaire ou du cristallin.
Le pronostic des brûlures chimiques dépend de l'étendue de la surface oculaire lésée, du degré de pénétration intraoculaire, de la concentration et de la nature de l'agent impliqué. En effet, si la plupart des acides ne pénètrent habituellement que l'épithélium cornéen, les bases et certains acides forts peuvent détruire le segment antérieur.
L'examen clinique initial est parfois difficile à réaliser en présence d'une symptomatologie bruyante. Il permet cependant d'établir le pronostic qui repose sur l'existence d'une ischémie limbique et d'une opacité stromale initiale. Les techniques chirurgicales visant à restaurer les cellules souches limbiques détruites ont amélioré le devenir des brûlures cornéennes sévères.
Mots-clés : brûlures chimiques, cellules souches limbiques, épithélium cornéen, greffe de limbe, greffe de membrane amniotique, kératoépithélioplastie, néovascularisation cornéenne, ulcère de cornée
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