Effusion uvéale - 01/01/00
Hôpital universitaire de Gand, De-Pintelaan 185, B-9000 Gand Belgique
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Résumé |
L'effusion uvéale n'est pas à considérer comme une entité clinique séparée. Elle peut être la conséquence d'un traumatisme, en général d'origine chirurgicale, et survenir à la suite d'une opération pour cataracte, glaucome ou décollement rétinien, ou même après photocoagulation panrétinienne. Elle peut survenir sans traumatisme, et peut dans de tels cas être associée à un décollement rétinien, à des phénomènes inflammatoires ou à des causes vasculaires, à des anomalies des vortiqueuses, mais surtout à une atteinte de la sclérotique, qu'elle soit primaire comme dans la nanophtalmie ou le syndrome d'effusion uvéale, ou secondaire dans le cadre d'une sclérite.
Plusieurs facteurs peuvent participer, de façon isolée ou en association, à la genèse de l'effusion uvéale : l'inflammation qui s'accompagne de vasodilatation et d'exsudation dans l'espace suprachoroïdien, l'hypotonie oculaire majeure, éventuellement induite par une opération, une élévation de la pression veineuse choroïdienne. L'atteinte de la sclérotique joue un rôle primordial dans de nombreux cas d'effusion uvéale. L'importance de la voie de drainage uvéosclérale a été démontrée aussi bien chez l'animal que chez l'homme, et déjà en 1965, Bill suggérait que le décollement séreux de la choroïde pouvait être la conséquence d'un problème d'évacuation du liquide suprachoroïdien par la voie transsclérale. Aussi bien que dans la sclérite, dans le syndrome d'effusion uvéale ou dans la nanophtalmie, une atteinte de la sclérotique a été démontrée. Dans la nanophtalmie, la sclère est non seulement épaissie mais également structurellement anormale.
La symptomatologie dépend en partie de l'étiologie.
Le signe le plus caractéristique est la visibilité de la pars plana sans dépression sclérale. Dans le syndrome d'effusion uvéale, le décollement rétinien associé est très mobile et peut rapidement s'étendre. Après résorption du liquide sous-rétinien, la rétine acquiert un aspect en « peau de léopard ».
Le diagnostic différentiel se fait avec des tumeurs choroïdiennes, une invasion lymphomateuse ou leucémique de la choroïde, un syndrome paranéoplasique, l'épithéliopathie pigmentaire diffuse, la maladie de Harada et le décollement rhegmatogène.
Dans les cas d'effusion uvéale prolongée ou fortement évolutive, et surtout dans les cas de nanophtalmie, le traitement consiste surtout en une sclérectomie partielle, avec ou sans drainage du liquide suprachoroïdien. Cette sclérectomie, qui s'effectue dans deux ou quatre quadrants, a pour but de rétablir le passage transscléral.
Une sclérectomie doit également être envisagée avant toute intervention intraoculaire (glaucome ou cataracte) sur un oeil nanophtalme, afin de prévenir l'effusion uvéale qui est une complication fréquente d'interventions chirurgicales sur de tels yeux, et qui a des conséquences dramatiques.
Mots-clés : effusion uvéale, décollement ciliochoroïdien, hypotonie, inflammation, problèmes vasculaires, drainage uvéoscléral, porosité sclérale, nanophtalmie, sclérectomie
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