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Torticolis musculaire congénital - 01/01/96

[15-201-C-10]
Dominique Moulies : Professeur des Universités
Centre hospitalier universitaire, hôpital Dupuytren, service de chirurgie pédiatrique, 2, avenue Martin-Luther-King, 87042  Limoges cedex France
Pascal Surzur : Chef de clinique-assistant
Clinique du Sacré-Coeur, 8, rue de Locronan, 29000  Quimper  France
Article archivé , publié initialement dans le traité EMC Appareil locomoteur et remplacé par un autre article plus récent: cliquez ici pour y accéder

Résumé

Le torticolis musculaire congénital est une attitude anormale et permanente de la tête et du cou par rapport au plan des épaules, secondaire à une rétraction unilatérale du muscle sterno-cléido-mastoïdien.

La fréquence du torticolis musculaire congénital varie selon les auteurs de 0,084 % [4] à 1,9 % [5], mais les méthodes de calcul de cette incidence ne sont pas rapprochables, certains comptabilisant les cas pris en charge pour physiothérapie ou chirurgie, d'autres ne retenant que les enfants vus en maternité. De plus, la définition assez large du torticolis musculaire congénital autorise la prise en compte de simples asymétries du tonus dont la fréquence est élevée [5]. L'étude statistique de la pathologie néonatale en maternité ne rend pas compte de la réalité car de nombreux cas peuvent se révéler plus tardivement, au-delà de 4 mois.

Les hypothèses pathogéniques sont très nombreuses : traumatisme obstétrical [11], ischémie [8], malposition intra-utérine [8], hérédité [18], origine neurogène [13], infection [3]. Les derniers travaux de Mubarak [8] mettent en valeur la notion de syndrome de loge musculaire mais ne lèvent pas complètement le mystère de l'étiologie.

L'évolution est toujours difficile à prévoir dès le diagnostic, car elle peut aller de la régression spontanée à la déformation fixée.

Le traitement proposé est le plus souvent à base de physiothérapie et de postures avec des résultats très satisfaisants (85 % des cas) mais les formes sévères (rétraction définitive) appartenant à la définition même de l'affection justifient la chirurgie dans 4 à 15 % des cas .

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