Cellulites orbitaires atypiques d’origine non sinusienne de l’enfant : à propos de quatre cas - 24/02/14
Résumé |
Introduction |
Les cellulites orbitaires de l’enfant sont le plus souvent secondaires à une ethmoidite. Nous proposons une série descriptive de quatre cas pédiatriques de cellulite orbitaire atypique d’origine non sinusienne.
Patients et méthodes |
Une enfant de quatre jours présentait une tuméfaction du canthus médial avec cellulite préseptale sur dacryocystocèle congénitale bilatérale. Le second patient âgé de huit ans consultait pour un tableau de conjonctivite infectieuse puis de cellulite préseptale, sans sinusite. Les prélèvements conjonctivaux révélaient une infection à N. gonorrheae. Un autre enfant âgé de cinq mois présentait larmoiement, exophtalmie, œdème palpébral et fièvre. Il s’agissait d’une dacryocystite étendue à l’ethmoïde compliquée d’abcès sous-periosté responsable d’un effet de masse sur le globe. Enfin, un patient de dix ans était adressé pour œdème palpébral inflammatoire et exophtalmie non axile. L’imagerie révélait une masse tumorale, évoquant le diagnostic de rhabdomyosarcome qui sera confirmé à l’anatomopathologie.
Discussion |
Le bilan étiologique d’une cellulite orbitaire permet de ne pas méconnaître une cause non sinusienne telle qu’une infection des voies lacrymales, une conjonctivite à germes atypiques, ou encore une tumeur. Ce bilan comprendra un examen clinique approfondi, une imagerie orbitaire et des prélèvements à visée bactériologique.
Conclusion |
La cellulite orbitaire de l’enfant pose les difficultés diagnostiques et thérapeutiques liées à un polymorphisme étiologique. Hormis les sinusites, les principales causes à rechercher sont les infections des voies lacrymales et les tumeurs. Devant un tableau clinique peu spécifique, le bilan étiologique est essentiel dans un contexte pouvant engager le pronostic vital, fonctionnel et social.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Summary |
Introduction |
Pediatric orbital cellulitis is most often caused by ethmoid sinusitis. We present a description of 4 atypical cases of orbital cellulitis without sinusitis.
Patients and methods |
A 4-day-old girl presented with medical canthal swelling and preseptal cellulitis caused by bilateral congenital dacryocystoceles. The second patient was an 8-year-old boy seen for infectious conjunctivitis complicated by preseptal cellulitis without sinusitis. Conjunctival cultures revealed Neisseria gonorrheae. The next patient, a 5-month-old boy, presented with lid swelling, fever, proptosis and epiphora. It was caused by dacryocystitis extending into the ethmoid and complicated by a sub-periostal abscess with mass effect on the globe. The fourth patient was a 10-year-old boy referred for inflammatory eyelid edema and severe non-axial proptosis. Imaging revealed an orbital tumor; the diagnosis of rhabdomyosarcoma was confirmed by anatomopathology.
Discussion |
Thorough etiologic work-up of orbital cellulitis in children will prevent missing a non-sinus-based cause such as lacrimal infections, conjunctivitis secondary to atypical pathogens, or even tumors. All patients should undergo a detailed clinical examination, orbital imaging and microbiological testing.
Conclusion |
Orbital cellulitis in children poses diagnostic and therapeutic difficulties due to the many possible etiologies. Aside from sinusitis, the most important etiologies to pursue are lacrimal system infections and tumors. When confronted with a non-specific clinical presentation, thorough etiologic work-up is essential, in view of the potential life-threatening, functional and social implications.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Cellulites orbitaires, Enfant, Étiologie, Dacryocystite, Conjonctivite, Tumeur, Exophtalmie
Keywords : orbital cellulitis, children, etiology, dacryocystitis, conjunctivitis, tumor, proptosis
Plan
☆ | Communication orale présentée lors du 118e congrès de la Société française d’ophtalmologie en avril 2012 : Inflammation orbitaire de l’enfant : ce n’est pas toujours une ethmoïdite. |
Vol 37 - N° 2
P. 149-154 - février 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.