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Pneumopathie à éosinophiles : une complication rare du divalproate de sodium - 14/08/20

Eosinophilic pneumonia: A rare complication of sodium divalproate

Doi : 10.1016/j.rmr.2020.05.006 
J. Ruuth-Praz a, , M. Faure b, E. Gomez a, I. Petit c, N. Petitpain d, A. Chaouat a, F. Chabot a
a Département de pneumologie, CHRU de Nancy, rue du Morvan, 54500 Vandœuvre-lès-Nancy, France 
b Service de pneumologie, médecine intensive et réanimation, Groupe hospitalier Pitié-Salpêtrière, Paris, France 
c Département de radiologie, CHRU de Nancy, Vandœuvre-lès-Nancy, France 
d Service de toxicologie et pharmacologie clinique, Centre régional de pharmacovigilance, CHRU de Nancy, Vandœuvre-lès-Nancy, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Les pneumopathies à éosinophiles sont caractérisées par une alvéolite à polynucléaires éosinophiles. Elles peuvent être idiopathiques ou relever de différentes causes. L’origine médicamenteuse doit être toujours évoquée.

Observation

Nous rapportons le cas d’une femme de 57 ans, fumeuse, atteinte d’un trouble bipolaire, traitée par divalproate de sodium depuis plus de 2 ans, qui présentait une dyspnée non fébrile depuis 5 mois. Les explorations réalisées montraient une hypoxémie sévère, un trouble ventilatoire obstructif sévère, de multiples images en verre dépoli avec un aspect de crazy paving au scanner thoracique, une hyperéosinophilie sanguine et une alvéolite à éosinophiles au lavage broncho-alvéolaire. Le diagnostic de pneumopathie à éosinophiles au divalproate de sodium était retenu après un bilan étiologique exhaustif, et l’amélioration radio-clinique était rapide après l’arrêt du médicament, sans recours à la corticothérapie systémique.

Conclusion

Le divalproate de sodium peut induire une pneumopathie à éosinophiles plusieurs années après son introduction. Un diagnostic rapide et un arrêt du traitement ont permis une guérison complète dans le cas rapporté.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Summary

Introduction

Eosinophilic pneumonias are characterized by an increase in lung eosinophils. These disorders can be induced by drug reactions.

Case report

A 57-year-old woman suffering from bipolar disorder and treated by sodium divalproate for more than 2 years was hospitalised in the department of respiratory medicine for dyspnoea and cough. The investigations showed severe hypoxaemia, airflow limitation, multiple ground-glass opacities and crazy paving on the chest CT-scan and a blood eosinophilia. A significant alveolar eosinophilia was found in the broncho-alveolar lavage. A complete assessment of possible causes was made. Finally, we made the diagnosis of eosinophilic pneumonia secondary to sodium divalproate. The treatment was stopped and systemic corticosteroid therapy was not introduced. The patient showed an improvement of her dyspnoea in a few days. Lung function and the CT-scan were normal within a few months.

Conclusions

Sodium divalproate, frequently used in the treatment of bipolar disorder, is a rare cause of eosinophilic lung disease, even years after its introduction. Rapid diagnosis and withdrawal of treatment led to complete resolution in the reported case.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Divalproate de sodium, Pneumopathie à éosinophiles, Iatrogénie, Éosinophilie

Keywords : Valproate, Sodium divalproate, Eosinophilic pneumonia, Drug toxicity, Eosinophilia


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Vol 37 - N° 7

P. 590-594 - septembre 2020 Retour au numéro
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