Scanner thoracique précoce après allogreffe de cellules souches hématopoïétiques - 21/12/15
Résumé |
Introduction |
La prescription de scanners thoraciques à la phase précoce d’une allogreffe de cellules souches hématopoïétiques (CSH) est en augmentation alors que son apport est mal évalué.
Méthodes |
Étude rétrospective monocentrique incluant les patients ayant eu une allogreffe de CSH entre le 01/01/2009 et le 01/01/2011 et ayant eu un scanner thoracique dans les 30jours suivant leur allogreffe. Nos objectifs étaient de comparer la population des patients ayant bénéficié d’un scanner précoce à celle n’en ayant pas eu, de décrire les caractéristiques scanographiques observées et d’évaluer l’impact du scanner sur la prise en charge thérapeutique.
Résultats |
Parmi les 250 allogreffes réalisées, 68 patients ont eu un scanner thoracique précoce. Le délai médian de réalisation était de 8,5jours post-greffe. Les patients ayant eu un scanner thoracique étaient plus graves et plus immunodéprimés que ceux n’en ayant pas eu sur cette période. Au moment du scanner, 60 (88 %) des patients recevaient des antibiotiques à large spectre et 44 (65 %) recevaient un traitement antifongique. Les scanners thoraciques étaient anormaux dans ¾ des cas. Les principales anomalies scanographiques étaient des troubles de ventilation des bases (65,3 %), un épanchement pleural (40,4 %), des épaississements des septa (34,6 %) et des opacités en verre dépoli (32,7 %). Une modification thérapeutique a été constatée dans la moitié des cas dans les 24heures suivant le scanner. La présence d’un scanner normal était associée à l’introduction d’une corticothérapie. Les antibiotiques n’ont été modifiés que chez 6 % des patients avec un élargissement du spectre pour un seul patient. Le traitement antifongique était modifié chez 11 patients (introduction [n=8] ; changement [n=3]).
Conclusion |
Le scanner thoracique réalisé à la phase précoce de l’allogreffe de CSH concerne une population particulière de receveurs d’allogreffe et semble apporter des éléments permettant de guider le traitement du patient.
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Vol 33 - N° S
P. A44 - janvier 2016 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.