L’activité physique quotidienne est-elle impactée par le niveau de sévérité de l’asthme ? - 21/12/15
Résumé |
Introduction |
La dyspnée à l’effort et la limitation des activités de la vie quotidienne sont des symptômes fréquents chez les patients asthmatiques. L’objectif de ce travail est de déterminer si les asthmatiques sévères ont un niveau d’activité physique quotidienne (APQ) différent des asthmatiques légers à modérés.
Méthodes |
Les sujets ont été répartis en 2 groupes selon leur sévérité : les asthmatiques sévères nécessitaient un traitement de fond maximal et/ou des corticoïdes oraux ou des anti-IgE, et/ou avaient un VEMS<60 % à l’état stable. Les patients ne répondant pas à ces critères étaient inclus dans le groupe modéré. Différents paramètres d’APQ enregistrés chez les asthmatiques sévères ont été comparés à ceux mesurés chez les asthmatiques modérés. L’APQ a été évaluée par un accéléromètre Armband SenseWear® pendant 5jours consécutifs dont un week-end. La dépense énergétique totale (DET) était notre critère de jugement principal. Parallèlement, les sujets inclus ont rempli des auto-questionnaires évaluant leur qualité de vie (AQLQ).
Résultats |
Cinquante et un sujets asthmatiques ont été inclus : 23 asthmatiques sévères et 28 asthmatiques modérés. Le VEMS était significativement plus bas chez les sévères par rapport aux modérés (66±4,9 % vs 94±2,9 % ; p<0,0001). Il n’y avait aucune différence entre les groupes en terme de DET quotidienne : 10845±2837kJ/j chez les modérés vs 10904±2385kJ/j chez les sévères (p=0,94). Les autres paramètres d’APQ étudiés, tels que la durée d’activité physique (AP)>2,5MET, la dépense énergétique active (>2,5MET), le nombre de MET moyens dépensés, la distance quotidienne parcourue, le nombre de pas quotidien, ainsi que la durée d’AP sédentaire, modérée, vigoureuse et très vigoureuse étaient également similaires entre les 2 groupes. Le score AQLQ était significativement plus bas chez les sévères par rapport aux modérés (157±8,3 vs 184±6,1 ; p=0,01).
Conclusion |
L’APQ n’est pas impactée par le niveau de sévérité de l’asthme.
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Vol 33 - N° S
P. A9 - janvier 2016 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.