Facteurs de risque professionnels et allergiques de la BPCO agricole : étude FEE-BALISTIC - 11/01/17
, M. Veil-Picard 1, I. Annesi-Maesano 2, B. Cypriani 3, A. Guillien 4, L. Laurent 5, J.-J. Laplante 6, B. Degano 7, J.-C. Dalphin 7
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Résumé |
Introduction |
Quinze à 20 % des BPCO sont d’origine professionnelle, mais le mécanisme physio-pathogénique de la BPCO agricole est mal identifié. Des études ont suggéré une relation entre la BPCO agricole et l’atopie personnelle mais aucune n’a exploré précisément les mécanismes immuno-allergiques au sein de la population du milieu de la production laitière. Cette étude intitulée FEE-BALISTIC avait pour objectif de caractériser la BPCO agricole en étudiant la relation entre la présence de la BPCO et une réponse immuno-allergique, la relation entre la présence de la BPCO et les caractéristiques liées à l’exposition professionnelle et la relation entre la réponse immuno-allergique et l’exposition professionnelle.
Méthodes |
Il s’agit d’une étude observationnelle de type cas-témoins portant sur 199 sujets (101 BPCO et 98 témoins) affiliés au régime agricole, résidant dans la région Franche-Comté, et inclus entre 2011 et 2015 lors d’un dépistage systématique. Seuls les sujets âgés de 40–75ans et exerçant (ou ayant exercé) la profession de producteur laitier étaient inclus. Les sujets porteurs de BPCO (BA) et les témoins indemnes de BPCO (TA) ont été comparés par régression logistique où les odds-ratios étaient ajustés sur l’âge, le sexe et le statut tabagique (qui sont des facteurs de risque connus de la BPCO). Les variables étudiées étaient la présence d’indicateurs biologiques d’une sensibilisation (IgE totales et IgE spécifiques aux allergènes communs de l’environnement), les signes cliniques d’une atopie et les caractéristiques d’exposition professionnelle.
Résultats |
Après analyse bivariée, la proportion de sujets déclarant des allergies personnelles était plus élevée chez les BA que chez les TA (59 % vs. 44 % respectivement, p=0,03), tout comme la présence de sifflements (39 % vs. 14 %, p<0,01). La polysensibilisation (présence d’au moins 3 IgE spécifiques) était plus fréquente chez les BA (14 % vs. 1 %, p<0,01), mais le taux d’IgE totales était similaire chez les BA et TA (143 vs. 95 respectivement, p=0,27). Aucun lien significatif n’était retrouvé entre les caractéristiques liées à l’activité professionnelle d’une part, et le fait d’avoir une BPCO ou la réponse immuno-allergique d’autre part.
Conclusion |
La BPCO agricole en milieu de production laitière partage des caractéristiques physio-pathogéniques avec l’asthme : elle est associée à une atopie avec sensibilisation aux allergènes communs de l’environnement.
Soutiens |
Novartis Pharma, don du souffle de Franche-Comté, MSA Franche-Comté.
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Vol 34 - N° S
P. A6 - janvier 2017 Retour au numéro
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