S'abonner

Prise en charge de la dyspnée chez les patients atteints de BPCO, étude en vraie vie en région Lorraine - 31/01/18

Doi : 10.1016/j.rmr.2017.10.028 
H. Carette 1, , M. Zysman 2, J. Perrin 3, E. Gomez 1, A. Guillaumot 1, B. Risse 4, J.L. Paillasseur 5, A. Chaouat 6, N. Roche 7, F. Chabot 6
1 CHRU de Nancy, hôpitaux de Brabois, département de pneumologie, Vandœuvre-Les-Nancy, France 
2 CHRU de Nancy, hôpitaux de Brabois, département de pneumologie, Inserm U955 équipe 04, (Créteil), pour le comité scientifique initiatives BPCO (Paris), Vandœuvre-Les-Nancy, France 
3 Hôpitaux privés de Metz, service de pneumologie, Vantoux, France 
4 Société ECLOR, Lay-Saint-Christophe, France 
5 EFFI-STAT ; pour le comité scientifique initiatives BPCO (Paris), Paris, France 
6 CHRU de Nancy, hôpitaux de Brabois, département de pneumologie, université de Lorraine, Inserm U 1116, Vandœuvre-Les-Nancy, France 
7 Service de pneumologie, université Paris-Descartes, hôpital Cochin, AP–HP, Sorbonne Paris Cité, pour le comité scientifique initiatives BPCO (Paris), Paris, France 

Auteur correspondant.

Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
Article gratuit.

Connectez-vous pour en bénéficier!

Résumé

Introduction

La dyspnée est une des principales doléances des patients atteints de BPCO. L’objectif principal de cette étude est la description du symptôme de dyspnée et de sa prise en charge chez les patients atteints de BPCO en Lorraine.

Méthodes

Il s’agit d’une étude prospective descriptive via la cohorte iBPCO. La population étudiée concerne les 120 premiers patients inclus dans la cohorte iBPCO, au CHU de Nancy, du 01/06/15 au 25/02/16. La dyspnée « sévère » est définie par un stade mMRC supérieur ou égal à 3. Une dyspnée sévère qui persiste plus de 3 mois, malgré un traitement optimal de la BPCO sous-jacente, avec une intensité importante est considérée « réfractaire ».

Résultats

Parmi les 120 patients inclus, 69 sont des hommes (57,5 %) avec un âge médian de 66 ans (57–72). Cinquante-deux patients (43 %) sont obèses et 19 patients (16 %) ont une insuffisance cardiaque. Soixante-quatre patients (53 %) ont une dyspnée sévère, dont 41 patients (soit 64 % d’entre eux) ont une dyspnée réfractaire. L’intensité de la dyspnée évaluée par l’echelle mMRC est positivement corrélée à l’obstruction bronchique (r=0,49, p<0,0001). Concernant les comorbidités cardio-vasculaires, il n’y a pas de différence significative entre le groupe dyspnée sévère et non sévère. Les patients qui ont une dyspnée sévère ont significativement plus de symptômes anxio-dépressifs (SAD) que les non sévères : score HAD anxiété positif (>10) 34,4 % versus 11,1 % (p=0,003) ; score HAD dépression positif (>10) 31,1 % versus 7,4 % (p=0,001). Parmi les 120 patients inclus, 41 patients (34 %) ont eu une réhabilitation respiratoire (RR). Concernant les patients avec une dyspnée sévère, 41 % ont effectué une RR et 94 % ont un traitement pharmacologique étiologique considéré optimal selon les recommandations de la SPLF. Les patients qui ont une dyspnée réfractaire ont eu une RR pour 41,5 % d’entre eux. Aucun patient n’a de traitement symptomatique par morphinique à visée eupnéisante. Un quart des patients dyspnéiques sévères et réfractaires qui ont des SAD à prédominance « anxiété » sont traités par anxiolytique et 15 % des patients dyspnéiques sévères et réfractaires qui ont des SAD à prédominance « dépression » sont traités par antidépresseur.

Conclusion

La prise en charge de la dyspnée et des comorbidités fréquentes comme les SAD dans le cadre de la BPCO n’est pas optimale. Promouvoir la RR et les traitements pharmacologiques symptomatiques représentent un élément déterminant de la prise en charge globale de la BPCO.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Plan


© 2017  Publié par Elsevier Masson SAS.
Ajouter à ma bibliothèque Retirer de ma bibliothèque Imprimer
Export

    Export citations

  • Fichier

  • Contenu

Vol 35 - N° S

P. A12-A13 - janvier 2018 Retour au numéro
Article précédent Article précédent
  • Valeur pronostique de l’épaisseur intima-média des carotides chez les patients BPCO
  • L.A. Essari, B. Popovic, M. Zysman, F. Chabot, A. Chaouat
| Article suivant Article suivant
  • L’échographie thoracique du patient transplanté pulmonaire
  • S. Droneau, E. Noel-Savina, G. Plat, M. Murris, A. Leborgne-Krams, L. Brouchet, M. Dahan, A. Didier

Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.

Mon compte


Plateformes Elsevier Masson

Déclaration CNIL

EM-CONSULTE.COM est déclaré à la CNIL, déclaration n° 1286925.

En application de la loi nº78-17 du 6 janvier 1978 relative à l'informatique, aux fichiers et aux libertés, vous disposez des droits d'opposition (art.26 de la loi), d'accès (art.34 à 38 de la loi), et de rectification (art.36 de la loi) des données vous concernant. Ainsi, vous pouvez exiger que soient rectifiées, complétées, clarifiées, mises à jour ou effacées les informations vous concernant qui sont inexactes, incomplètes, équivoques, périmées ou dont la collecte ou l'utilisation ou la conservation est interdite.
Les informations personnelles concernant les visiteurs de notre site, y compris leur identité, sont confidentielles.
Le responsable du site s'engage sur l'honneur à respecter les conditions légales de confidentialité applicables en France et à ne pas divulguer ces informations à des tiers.


Tout le contenu de ce site: Copyright © 2024 Elsevier, ses concédants de licence et ses contributeurs. Tout les droits sont réservés, y compris ceux relatifs à l'exploration de textes et de données, a la formation en IA et aux technologies similaires. Pour tout contenu en libre accès, les conditions de licence Creative Commons s'appliquent.