Particularités radiocliniques, diagnostiques et thérapeutiques du cancer bronchopulmonaire chez le sujet jeune - 05/01/20
Résumé |
Introduction |
Bien que rare, le cancer bronchopulmonaire (CBP) chez les sujets jeunes est en réelle progression et ce parallèlement à l’accroissement du tabagisme. Le but de notre travail était de relever les particularités radiocliniques, histologiques et évolutives du cancer bronchopulmonaire primitif du sujet jeune.
Méthodes |
Étude rétrospective incluant 56 patients âgés de moins de 45 ans présentant un CBP primitif confirmé durant 5 ans.
Résultats |
L’âge moyen était de 39,3 ans avec un sex-ratio de 4,5H/F. Le tabagisme était noté dans 78,6 % des cas. Une symptomatologie respiratoire était le principal motif de découverte (91 % des cas), dominée par la douleur thoracique (75 %). Une altération de l’état général était rapportée dans 32 cas. L’hippocratisme digital était le signe physique le plus souvent retrouvé à l’examen physique (26 %). L’anomalie radiographique la plus fréquente était l’opacité parenchymateuse (78,5 %) suivie par l’opacité médiastino-pulmonaire (30 %). La biopsie bronchique a permis le diagnostic dans 60 % des cas, suivie par la biopsie transpariétale (26,8 %) et ganglionnaire (12,5 %). L’endoscopie bronchique a montré des lésions infiltrantes (44,6 %) et bourgeonnantes (17,8 %) ainsi qu’une sténose dans 16 % des cas. Le type histologique s’est réparti entre l’adénocarcinome (75 %), le carcinome épidermoïde (12,5 %) et le carcinome bronchique à petite cellule (CBPC) dans 12,5 % des cas. Au terme du bilan d’extension, 71,4 % des carcinomes non à petites cellules (CBNPC) étaient classés stade IV. Les cas de CBPC étaient diffus dans 57 % des cas. Concernant les CBNPC, une chirurgie curative a été réalisée chez 3 patients sur 49 cas. Onze patients atteints de CBNPC localement avancé ont eu un traitement à base de radio-chimiothérapie (RT-CT). La CT était toujours à base de cisplatine associée à une autre drogue. Seuls 27 sur les 35 patients atteints de CBNPC diagnostiqués au stade métastatique ont bénéficié d’un traitement spécifique à base de CT palliative. Sur les 3 cas de CBPC localisé, 2 ont bénéficié d’un traitement par RT-CT. Quant au traitement des 4 cas de CBPC diffus, le protocole était à base d’étoposide associé aux sels de platine. La survie médiane tous stades confondus était de 6 mois et était corrélée à l’indice de Performans Status au moment du diagnostic (p<0,05).
Conclusion |
La prise en charge du CBP chez le sujet jeune est particulièrement complexe. Il est important qu’elle soit ajustée aux particularités psychiques et sociales de cette tranche d’âge.
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Vol 12 - N° 1
P. 121 - janvier 2020 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.